Afrique: Présidentielle au Sénégal - Le collectif Aar Sunu Election organise un vote symbolique

Plusieurs votes symboliques ont été organisés ce dimanche 25 février, date initialement prévue pour l'élection présidentielle, mais malgré l'invalidation du report du scrutin par le Conseil constitutionnel, le président Macky Sall n'a toujours pas fixé de nouvelle date et a appelé à un dialogue qui commence ce lundi matin. Des acteurs de la société civile et une partie des candidats à l'élection présidentielle ont donc voté pour mettre la pression afin que l'élection présidentielle se tienne le plus rapidement possible.

Dans le bureau de vote symbolique, les électeurs se sont glissés dans un isoloir avant de mettre leur bulletin dans l'urne. Le doigt rouge d'encre, Amy Ndao Fall, médecin, sort avec un grand sourire. « Je suis contente de revendiquer l'importance du vote au Sénégal. On a une culture démocratique au Sénégal, on croit au vote. Et c'est le vote qui a toujours permis au Sénégal cette stabilité dans le pays. »

Dans ce bureau, 77 personnes ont voté symboliquement. Elimane Kane est l'un des membres de la plateforme de la société civile Aar Sunu Election « Protéger notre élection », qui est à l'origine de cette initiative. « Ce vote symbolique est organisé pour montrer au président de la République que les citoyens sénégalais étaient déjà prêts pour venir voter ce jour, qui est le jour légal de l'élection présidentielle. »

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Un autre bureau de vote s'est improvisé dans le siège de campagne de Khalifa Sall où s'est retrouvée une partie des candidats à l'élection. L'ancien maire de Dakar regrette que le réel scrutin n'ait pas pu se tenir ce 25 février. « Nous aurions dû, avec notre famille, nos amis, nos concitoyens, être dans les bureaux de vote pour voter. Puisque le président nous prive de ce devoir, malgré les dispositions sécuritaires prises, nous avons voulu dire que le 25 février reste pour nous le jour du scrutin. »

Opposés au dialogue proposé par le président Macky Sall, les 16 candidats réunis dans un front commun ont annoncé vouloir saisir le Conseil constitutionnel pour trouver une sortie de crise.

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