Le Cardinal Fridolin Ambongo a recommandé samedi 24 février, au Parlement de donner à l'armée les moyens dont elle a besoin pour restaurer la paix dans la partie Est de la RDC.
L'Archevêque de Kinshasa a fait ce plaidoyer en la cathédrale Notre dame du Congo à Kinshasa, lors d'une messe en mémoire des victimes de la guerre de l'Est et en faveur du retour de la paix en RDC, a l'initiative de la cellule présidentielle de veille et d'éveil patriotique.
« C'est l'occasion pour le législateur, de concevoir un budget pour le pays, qui rende compte de la situation de guerre de notre pays, en donnant à l'armée les moyens dont elle a besoin. J'appelle la nation à l'unité, afin de barrer la route à l'ennemi », a recommandé le Cardinal Fridolin Mabongo.
Au cours de cette célébration eucharistique, il a rassuré les populations victimes des atrocités commises par les seigneurs de guerre, de la sollicitude de leur pasteur ainsi que celle de toutes les églises qui se sentent aussi touchées et blessées.
L'archevêque de Kinshasa a par ailleurs dénoncé le protocole d'entente et de coopération minière récemment signé par l'Union européenne et le Rwanda, le qualifiant de soutien appuyé à l'agresseur :
« Le silence et l'inaction de la communauté internationale, frise nettement la complicité. Comment comprendre qu'au même moment où cette communauté internationale dénonce finalement l'implication directe du Rwanda et son armée, son soutien au M23, l'Union européenne signe un accord de coopération minière durable avec le Rwanda, sur des ressources pillées en RDC ? N'est-ce-pas un soutien appuyé à l'agresseur ? ».
Pour lui, cette célébration en faveur de la paix, notamment au Nord-Kivu, est née de l'engagement pris par les archevêques et évêques de la CENCO, d'intensifier la prière pour la paix dans la RDC, au regard des conflits armés enregistrés depuis trois décennies en RDC.
« On continue de compter des millions de morts et de déplacés, des milliers de femmes violées, des familles brisées, des enfants orphelins et des infrastructures détruites. Au fil des années, différentes missions et organisations ont rapporté des velléités expansionnistes de certains pays voisins à l'est et le pillage systématique des richesses du sous-sol congolais par les multinationales sous la couverture des groupes de revendications internes », fait remarquer la Cardinal Ambongo.