Madagascar: Conjoncture - La BAD crédite Madagascar d'une bonne note

Parmi les «assez bons élèves» de la BAD figure la Grande île. Les indicateurs de cette institution le montrent.

Du baume au coeur. Après l'avancée de la pauvreté évoquée par la récente étude de la Banque mondiale et de l'INSTAT, la Banque Africaine de Développement, BAD, a aussi ses propres appréciations sur des indicateurs macro-économiques primordiaux. D'une manière globale, dans son document axé sur la Performance et les perspectives macroéconomiques de l'Afrique, publié au mois de janvier, la BAD considère Madagascar comme un « assez bon élève » dans trois de ces quatre indicateurs, par rapport à ce que pourraient être les moyennes du pays pour les années 2024-2025.

Les quatre critères retenus ont été le taux de croissance du PIB réel, le taux d'inflation, la balance du compte courant et le solde budgétaire. Pour chaque indicateur, les pays sont répartis en trois groupes, à savoir les bons élèves, les assez bons élèves et les élèves faibles.

Pour la croissance du PIB réel, avec une progression estimée de 4,9% pour cette année, Madagascar figure parmi les assez bons élèves. Les meilleurs de la classe réalisent un bond de plus de 6%.

Pour le taux d'inflation, avec les 7,4% envisagés d'ici la fin de l'année, Madagascar se trouve aussi dans la catégorie des assez bons élèves. Cette performance se situe dans la tranche de 5 à 9,9%. Les pays qui ont ramené ce taux d'inflation en-dessous des 5% se trouvent en haut de la hiérarchie.

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Pour le solde du compte courant, les bons élèves affichent un excédent, les assez bons élèves ont un déficit inférieur à 5% et les élèves faibles ont un déficit égal ou supérieur à 5%. Madagascar devrait selon cette banque africaine afficher un déficit de -3,6%. Ce qui ferait ainsi de la Grande Île un assez bon élève suivant les notations de la BAD.

Pour l'équilibre budgétaire, les bons élèves ont un excédent ou un déficit inférieur à 3%, les assez bons élèves ont un déficit de 3 à 5% et les élèves faibles ont un déficit supérieur à 5%. C'est sur cet indicateur que le pays est considéré comme un mauvais élève avec son déficit de -6,4%.

Trop arithmétiques peut-être, ces baromètres de la BAD, estimatifs en plus, devraient quand même encourager les dirigeants à faire plus et mieux. L'expression revient de loin. Le Fonds monétaire international, au milieu des années 80, a gratifié le pouvoir révolutionnaire de Didier Ratsiraka d'être son bon élève. Pour avoir fait avaler à la population les pilules amères de l'ajustement structurel.

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