Dans sa présentation sur l'état des finances publiques du Mali, le 22 février dernier à Bamako, le Directeur général du Budget Ahmadou Tijani Haïdara a exposé la situation d'exécution provisoire du budget rectifié 2023. Il a révélé que les recettes et dons sont ressortis à 2 067,9 milliards de FCfa mobilisés contre une prévision de 2 099,1 milliards de FCfa dans le budget rectifié 2023, soit un taux de mobilisation de 98,5%.
Selon M. Haïdara, le taux de pression fiscale ressort à 14,7% en 2023 contre une prévision de 14,6%. Quant aux dépenses, elles se chiffrent 2 552,8 milliards de FCfa en réalisation contre une prévision de 2 750,5 milliards de Fcfa dans le budget rectifié 2023 soit un taux d'exécution de 92,8%. Selon le Directeur général du budget, il ressort un déficit budgétaire de 3,7% en 2023 contre une prévision de 4,9%.
«Concernant les orientations de la politique budgétaire 2024, sur le plan des recettes, l'accent sera mis , entre autres, sur : l'imposition du commerce électronique, à travers la soumission à la Tva des prestations de services effectuées sur les plateformes de commerce électronique étrangères ou locales, ainsi que les commissions perçues par les opérateurs de ces plateformes à l'occasion de la réalisation des prestations ; l'introduction de la facture normalisée ; la poursuite du déploiement de la téléprocédure (Télédéclaration, télépaiement, E-quitus etc.) ; la poursuite des réformes pour l'amélioration de l'efficacité de l'administration fiscale et des douanes avec comme objectif l'augmentation durable des recettes de l'Etat et la promotion du civisme fiscal », a indiqué Ahmadou Tijani Haïdara.
En matière de dépenses, a-t-il dit, les actions s'inscrivent dans le cadre de la poursuite de la mise en oeuvre du Cadre stratégique de la refondation de l'Etat et viseront à améliorer l'efficacité de la dépense publique seront poursuivies à travers : la maîtrise de la masse salariale par la création des conditions d'une trêve durable au niveau du front social grâce à l'élaboration et la mise en oeuvre d'un pacte de stabilité sociale et de croissance ; l'amélioration de la qualité de la programmation des dépenses en opérationnalisant le plan d'engagement pour une exécution fluide du budget d'Etat ; le renforcement du processus de sélection et de mise en oeuvre des projets d'investissement.