Le trafic risque d'être interrompu entre les villes de Kinshasa, Kenge (Kwango) et Tshikapa (Kasaï) à la suite des érosions, a alerté dimanche, 25 février, le maire de Kenge, Noel Kuketuka.
En effet, la route nationale numéro 1 (RN1) qui relie ces coins du pays est sur le point de se couper à partir de la ville de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Cette tête d'érosion se situe au quartier Kikwit, dans la commune du 5 mai en pleine ville de Kenge.
Noel Kuketuka, le maire de cette municipalité qui lance cette alerte, demande au Gouvernement central de mettre des moyens suffisants afin de finaliser les travaux de construction du collecteur devant recueillir les eaux à cet endroit.
Selon l'autorité urbaine, la situation résulte d'une érosion préexistante dans cette zone qui s'est sensiblement accentuée, à cause de la rupture du bassin de rétention d'eau après la forte pluie tombée dans la nuit de mercredi à jeudi dernier sur cette ville.
Le maire attribue cet état des choses notamment aux travaux non achevés de construction de ces collecteurs, il y a de cela quelques mois. Tout en soulignant que cette situation critique pourrait s'empirer en cas de nouvelles pluies, Noel Kuketuka tire la sonnette d'alarme afin de préserver les échanges commerciaux entre Kinshasa, Kwango, Kikwit au Kwilu et Tshikapa au Kasaï sur cette voie routière.
« Le plus grand bassin de rétention sur cette route qui a cédé de nouveau, on avait essayé de colmater, mais le travail n'était pas fini. Ce qui a occasionné encore ces dégâts. Il faut qu'on puisse financer complètement, que le gouvernement donne une somme d'argent qui est consistante pour qu'on puisse faire un travail fini. Si non la RN va se couper en deux », a plaidé le maire de Kenge.
Cette ville, chef-lieu du Kwango étant sur un terrain vallonné, est toujours menacé par plusieurs têtes d'érosions dans presque tous les quartiers, et plusieurs habitations ont été détruites à la suite de cette situation.