En Guinée, les 13 centrales syndicales du pays ont appelé tous les secteurs, privé, public et informel, à une grève générale et illimitée à partir de ce lundi 26 février. Un débrayage pour réclamer la baisse des prix des denrées de première nécessité, mais aussi la fin de la censure des médias. Un mouvement largement suivi dans Conakry, la capitale, à la mi-journée.
Banques, écoles, commerces fermés : en Guinée, la grève générale a débuté ce matin, paralysant les activités de Conakry.
Les centrales syndicales réclament la fin de la censure des médias et des mesures sociales, comme la baisse des prix des denrées de première nécessité.
Leur mot d'ordre a été largement suivi. La plupart des rideaux de fer sont restés baissés, à Kaloum, le quartier des affaires de la capitale, habituellement très animé. Ce lundi a des airs de dimanche.
Si le secteur privé est touché, la grève concerne aussi le public. Dans les administrations, les fonctionnaires se font rares.
Mines, télécoms, banques, transports : les syndicats des principaux secteurs de l'économie guinéennes ont décidé de suivre le mot d'ordre. À l'hôpital Ignace Deen, l'un des deux CHU de Guinée, c'est le service minimum. Une attention particulière est prêtée à certaines spécialités, comme la chirurgie et la médecine légale, assure le directeur de l'hôpital, alors que des manifestations violentes ont éclaté sur la route Le Prince.
Des jeunes ont commencé, dans la nuit, à monter des barrages au milieu de cette voie rapide qui traverse Conakry. La circulation a été perturbée ce matin.
En fin de matinée, les syndicalistes étaient conviés à une rencontre avec les leaders religieux. Selon le porte-parole du mouvement syndical, les religieux ont annoncé qu'ils allaient échanger avec le président de la transition, Mamadi Doumbouya. Mais la grève reste maintenue.
En préalable à l'ouverture de négociations avec les autorités, les centrales réclament la libération de Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du syndicat de la presse, condamné la semaine dernière à trois mois de prison ferme.