Un dialogue national, convoqué par le président sénégalais, Macky Sall, s'est ouvert le 26 février à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, pour déterminer la date de la prochaine élection présidentielle.
En annonçant jeudi dernier la tenue du dialogue lors d'une entrevue avec la presse locale, Macky Sall avait expliqué que les partis politiques, les candidats à la présidentielle, c'est-à-dire les dix-neuf retenus et les soixante-quatorze recalés, et les organisations de la société civile étaient tous conviés au dialogue national.
La rencontre durera deux jours, avait-il précisé, soulignant qu'« au vu de la simplicité de l'ordre du jour, ce délai pourrait être respecté, si les participants mettent en avant l'intérêt supérieur de la nation et ont en tête que lui-même ne prendra pas part au scrutin ».
En réaction à la convocation de Macky Sall, la coalition Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) a déclaré qu'elle apportait « tout son appui au chef de l'Etat pour la tenue et la réussite parfaite du dialogue politique », selon une déclaration lue par l'ancien président de l'Assemblée nationale, Moustapha Niasse, lors d'une conférence de presse.
Le scrutin présidentiel pour désigner le successeur de Macky Sall devait avoir lieu le 25 février. Saisi d'une proposition du bureau de l'Assemblée nationale, le président sénégalais a stoppé le processus, le 3 février, en abrogeant le décret convoquant le corps électoral.
Deux jours après, le Parlement avait validé une loi fixant la présidentielle au 15 décembre prochain, tout en prorogeant le mandat de Macky Sall jusqu'à l'installation de son successeur. Le 15 février, le Conseil constitutionnel avait annulé les décisions prises par le président Macky Sall et l'Assemblée nationale tout en appelant à la tenue du scrutin dans les meilleurs délais.