Kolda — Un atelier de formation sur la santé mentale, organisée par Enda jeunesse action à l'intention d'une trentaine élèves de la commune de Kolda (Sud), s'est achevé ce lundi, dans les locaux de ladite organisation à Kolda (sud), a constaté l'APS.
Le projet, mis en oeuvre par l'ONG Enda jeunesse action en partenariat avec Kinderpostzegels, envisage de contribuer à atténuer les souffrances des élèves en mettant l'accent sur l'approche communautaire dans la prise en charge des problèmes liés à la santé mentale, a déclaré Coumba Boye Sy, coordonnatrice du projet à Enda jeunesse action.
Une trentaine d'élèves vont bénéficier de la formation dite des formateurs pour être des relais auprès de leurs pairs afin d'identifier, prévenir et gérer des cas de crises émotionnelles enregistrés chez des enfants et particulièrement des filles dans les établissements scolaires, a ajouté Mme Sy.
Selon elle, "les enfants vivent dans des environnements conflictuels et sont affectés par des situations pouvant les suivre pendant des années".
"Nous avons choisi cette approche communautaire pour la gestion de la santé mentale, car beaucoup de problèmes peuvent trouver des solutions à la base", a-t-elle fait savoir.
"C'est pourquoi, a-t-elle ajouté, du côté des écoles, Enda jeunesse met en oeuvre ce programme avec des élèves membres des gouvernements scolaires de cinq collèges de Kolda, qui vont mener des activités de sensibilisation et de prévention.
"A notre niveau, nous accompagnons tout le processus", a-t-elle dit. L'ONG Enda jeunesse action veut porter un plaidoyer pour l'intégration de la problématique de la santé mentale et la résilience des enfants dans le programme scolaire afin d'atténuer les nombreux cas de crises émotionnelles notés chez des élèves, a-t-elle ajouté.
Pour Sokhna Diarra Bousso Kéita, élève en classe de seconde au lycée Alpha Molo Baldé, le travail reposera sur trois principes : la prévention, la gestion des situations liées aux chocs des émotions et la recherche de sortie de crise.
"Il faut travailler sur la prévention à travers l'identification des problèmes liés aux chocs émotionnels, la gestion des cas et accompagner les potentiels victimes des situations tout en leur évitant la dépendance (...)", a dit la lycéenne. Selon elle, il faut faire en sorte que la personne arrive à prendre en charge la situation vécue.