Le travail de l'Informateur entre dans sa phase cruciale après avoir consulté presque toute la classe politique. L'heure est aux derniers réglages. Le Règlement intérieur accordait aux élus 8 jours francs dès la validation pour confirmer leur mandat électif.
Alors que le Chef de l'Etat a demandé au gouvernement sortant d'expédier les affaires courantes, certains des anciens ministres ont préféré se retirer de cette nouvelle équipe gouvernementale afin de se concentrer sur leur nouveau mandat électif. En optant pour expédier les affaires courantes, ceux qui ont été élus confient leur mandat à un suppléant. Quelle garantie pour ceux qui n'auront pas été reconduits au gouvernement alors qu'ils expédiaient les affaires courantes ?
Certes, le député peut retrouver son mandat électif après la fin de sa mission au gouvernement. Mais, pour que le suppléant cède son siège à son titulaire, il faudra entamer une nouvelle procédure. On se rappelle lors de la dernière législature qu'il y a eu des suppléants qui ont contesté à leurs titulaires le droit de récupérer leurs sièges.
Entretemps, c'est la guéguerre autour du perchoir. Même si personne ne veut clairement afficher ses ambitions, mais on voit les différents leaders jouer adoptant diverses stratégies de combat. On se rappelle des diatribes développées par les uns et les autres contre ceux qui ne disposent pas d'une assise réelle par le nombre de leurs députés par rapport à d'autres mais entreverraient de candidater pour le perchoir.
Certaines officines politiques citent Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Christophe Mboso qui viseraient la présidence de l'Assemble nationale. Contrairement à un membre du gouvernement qui doit rendre, tous les temps, compte notamment au conseil des ministres, à l'Assemblée nationale, on dirige une institution.
On croit savoir que c'est la raison qui a motivé Kamerhe à préférer la chambre basse du Parlement plutôt que le gouvernement expédiant les affaires courantes. Il vaut mieux s'émouvoir à son aise en tant que député afin de mieux tirer son épingle du jeu plutôt que de laisser libre cours aux autres en demeurant au gouvernement.
Modeste Bahati et ses alliés disposent comme Kamerhe des députés nationaux à faire valoir. Ancien président du Sénat, il n'est pas tenu par le principe de cumul des fonctions. Le mandat de sénateur se perd immédiatement à l'avènement de la nouvelle législature. Il n'attend que la remise-reprise avec le nouveau bureau. Entretemps, en tant que député, il lorgnerait le perchoir.
Christophe Mboso, président du bureau d'âge voit venir la fin de son mandat. Tous les coups sont ainsi permis pour se maintenir à la tête de cet organe délibérant. Dieu seul sait comment y parvenir. Une fois de plus, la gestion des ambitions au sein de l'Union sacrée risque de faire imploser cette plateforme qui a du mal à se stabiliser après 2024.