Egypte: Un groupe de défense des droits humains et son directeur menacés et diffamés

Le poste frontière de Rafah, à la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza. (photo d'illustration)
communiqué de presse

Washington — Des représailles contre la Fondation Sinaï pour les droits humains font suite à ses rapports sur les activités à la frontière de Gaza

Les autorités égyptiennes et des groupes affiliés ont répondu aux récents rapports de la Fondation Sinaï pour les droits humains, une organisation égyptienne de défense des droits humains qui mène des recherches sur le Sinaï-Nord, région militarisée de l'Égypte, par une campagne de diffamation et des menaces contre le groupe et son directeur, Ahmed Salem, ont dénoncé aujourd'hui 18 organisations de la société civile.

Depuis la mi-février 2024, plusieurs personnalités et entités gouvernementales et progouvernementales se sont lancées dans une campagne de diffamation agressive contre la Fondation Sinaï et Ahmed Salem à la télévision, dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Ahmed Salem, un militant égyptien des droits humains basé au Royaume-Uni, a déclaré que, par l'intermédiaire d'individus proches des autorités égyptiennes, il avait reçu des menaces selon lesquelles il serait « ramené en Égypte » s'il n'abandonnait pas son travail. L'une de ces menaces, transmise par l'intermédiaire d'un chef local du Sinaï-Nord nommé par le gouvernement, a averti que Salem « n'est pas trop loin pour être atteint, même à l'étranger ».

Le 14 février 2024, la Fondation Sinaï pour les droits humains a publié un rapport basé sur des témoignages, des photographies et des vidéos sur la construction précipitée par les autorités égyptiennes d'une zone fortifiée à la frontière avec Gaza et Israël, dans le Sinaï-Nord ; selon l'organisation, le but serait d'y placer des réfugiés de Gaza « en cas de déplacement collectif » lié au conflit armé en cours à Gaza. Le rapport a été largement couvert par les principales agences de presse et journaux internationaux.

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« Au lieu d'intensifier ses efforts pour étouffer les reportages sur le Sinaï, le gouvernement devrait veiller à ce que les violations des droits humains commises au cours d'une décennie d'opérations militaires dans cette région fassent l'objet d'enquêtes indépendantes, y compris celles courageusement documentées par la Fondation Sinaï pour les droits humains », a déclaré Adam Coogle, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

Organisations signataires

Amnesty International

Association pour la liberté de pensée et d'expression (AFTE)

Centre El Nadeem

Centre pour la démocratie au Moyen-Orient (MEDC)

Comité pour la Justice\

Commission internationale de juristes

Democracy for the Arab World Now (DAWN)

DIGNITY - Institut danois contre la torture

EgyptWide for Human Rights

FairSquare

Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Forum égyptien des droits humains (EHRF)

Front égyptien des droits humains (FEDH)

Human Rights Watch

Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR)

Institut du Caire pour les études sur les droits de l'homme (CIHRS)

International Service for Human Rights

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Articles

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