Au cours d'une conférence de presse tenue lundi 26 février à Kinshasa, l'Intersyndicale de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a appelé l'Inspection générale des finances (IGF) à élargir sa mission de contrôle à d'autres services de ce ministère, notamment à la Mutuelle de santé des enseignants.
Le rapporteur de cette structure syndicale, Jose Gongbaka, a déploré la mauvaise qualité de prise en charge au niveau des structures de santé affiliées; malgré les fonds mensuels prélevés dans le cadre de la mutuelle de santé, alors qu'une enveloppe d'environ 2 milliards de francs congolais (727 270 USD) est allouée chaque mois à la mutuelle:
« Le Banc syndical de l'EPST estime que ce contrôle doit être élargi au niveau de la mutuelle de la santé, qui reçoit une enveloppe mensuelle de plus de 2 milliards de francs congolais, pour une prise en charge honorable des soins de santé des enseignants; alors que les enseignants se plaignent de façon récurrente de la mauvaise qualité de leur prise en charge et pour leurs membres des familles ».
José Gongbaka invite les inspecteurs de finances à diligenter une enquête sur le détournement de plus de 22 milliards de francs congolais (8 millions USD) de salaire des enseignants, notamment ceux de l'intérieur du pays.
L'Inspection générale des finances mène actuellement une mission de contrôle à la direction nationale de contrôle de la paie des enseignants.