Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) a noté, lundi 26 février, une baisse des cas des violations des droits de l'homme en 2023. Le BCNUDH a révélé cela dans son rapport portant sur les principales tendances des cas de violations des droits de l'homme en RDC.
Dans ce rapport, le BCNUDH constate une baisse des cas de violations par rapport à l'année précédente avec 4473 cas de violation en 2023 contre 5091 pour 2022, soit une diminution de 12% dans les provinces en proies aux conflits.
Le BCNUDH précise que ces violations et atteintes aux droits de l'hommes ont été commises par les groupes armées et les agents de l'Etat.
3107 cas d'atteintes, soit 77% sont attribués aux membres de groupes armés. Les agents de l'Etat ont été responsables de 900 violations, soit 22%. La majorité de ces violations et atteintes aux droits de l'homme ont été commises dans les provinces affectés par les conflits.
Par ailleurs, le BCNUDH note dans ce document que la situation des droits de l'homme en RDC s'est dégradée en 2023 en raison de la persistance des attaques des ADF, de la Coopérative de développement du Congo (CODECO), du mouvement du M23 et de diverses factions de Maï-Maï, les Nyatura, les Twirwaneho et Ngumi, dans les provinces du Nord, Sud-Kivu et de l'Ituri.
L'aggravation des conflits intercommunautaire dans les provinces de Maï-Ndombe et de la Tshopo a également contribué à la détérioration de la situation des droits de l'homme, ajoute le rapport.
D'autre part, les élections de décembre 2023 se sont tenues dans un environnement marqué par des restrictions de l'espace civique.
Dans l'Est de la RDC, le M23 a particulièrement ciblé les membres de la société civile et les journalistes dans les zones qu'il occupe.
Les agents de l'Etat ont commis le plus de violations en relation avec les élections ; soit 215 violations sur les 287 documentés. Onze civils ont été tués par des membres de groupes armés et onze autres par les agents de l'Etat tout au long du processus.