L'événement regroupera plus de douze pays, aussi bien de l'Afrique centrale, de l'Afrique de l'Ouest et même d'Europe, notamment la France et la Suisse. Le Congo, à travers le collège des femmes Concertation des organisations paysannes et producteurs agricoles du Congo ( CNOP-Congo), en fera partie.
La quatrième édition des semences paysannes se déroulera du 28 février au 14 mars à Essé, un petit village non loin de Yaoundé, au Cameroun, sur le thème « Promouvoir les systèmes semenciers paysans au Cameroun : bien comprendre le Tirpaa, l'Undrop et l'Upov ». Le président du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Germain Céphas Ewangui, et la présidente du collège des femmes CNOP-Congo, Dolores Kinkodila, ont procédé le 24 février au siège de la maison de la société civile à la signature d'un protocole de financement en vue de la participation de la délégation congolaise à cet évènement commercial . « Nous avons sollicité l'aide auprès du Conseil, cela fait partie de nos habitudes.
Lorsque nous avons un sujet qui nous tient à coeur, nous contactons l'ensemble de nos partenaires qui peuvent nous soutenir pour permettre d'alléger un peu le poids de nos activités », a dit en substance Séraphine Ekoa chargée de la communication pour le collège des femmes de la CNOP-Congo, à l'issue de la signature de ce protocole de financement.
En outre, elle a indiqué que cette activité qui va avoir lieu au Cameroun est essentielle. « Comme je vous l'ai dit, nous sommes de la paysannerie, aujourd'hui la paysannerie c'est l'agriculture. C'est vos mamans qui sont dans les champs, c'est nous qui cultivons. Mais quel est l'élément principal de notre culture ? Ce sont les semences. Et aujourd'hui, la semence est une problématique essentielle, parce que si vous n'en avez pas de bonne qualité, vous ne pouvez pas avoir de bonnes récoltes.
Beaucoup de semences par don ou autres nous viennent de l'étranger et sont souvent modifiées. A l'heure où l'on parle souvent des OGM, de changement climatique, de déforestation, des problèmes liés à la souveraineté alimentaire, vous voyez que si un pays n'est pas en possession de ses propres semences, il ne peut pas être maître de son agriculture, ainsi que de la rentabilité de celle-ci », a-t-elle dit.
Les femmes de CNOP-Congo iront pour fait un plaidoyer et chercher à copier l' expérience du Cameroun qui a déjà réussi à mettre en place une banque de semences locales. Ces semences sont prouvées comme étant les mieux adaptées à notre climat.