Congo-Kinshasa: Droits de l'homme - Maïck Lukadi dénonce un environnement de travail morose pour les activistes

Le président de l'Association pour le bien-être des personnes vulnérables et enfants du Congo (Apvec), Maick Lukadi, a joint ses efforts à ceux de ses collègues et défenseurs des droits de l'homme du pays pour condamner les traitements inhumains et dégradants que subissent les activistes de la République démocratique du Congo (RDC), malgré l'existence d'une loi les protégeant.

Dans un entretien le 26 février, Maick Lukadi plaide pour l'amélioration de leur environnement de travail, caractérisé par plusieurs actes de violation des droits de l'homme. Il a reconnu que la République démocratique du Congo (RDC) a eu des avancées normatives très significatives matérialisées par l'adoption et la promulgation de la loi n° 23/027 du 15 juin 2023, relative à la protection et à la responsabilité du défenseur des droits de l'homme. Mais, malgré ces progrès, le travail des défenseurs des droits de l'homme à travers le pays se réalise encore dans un contexte dominé par plusieurs cas d'intimidations, d'arrestations, d'interpellations caractérisées par des menaces dont font l'objet les défenseurs des droits de l'homme.

Dans le cadre de l'amélioration de l'environnement de travail des défenseurs des droits de l'homme, le président Maïck Lukadi a exhorté l'État congolais à continuer de veiller et d'assurer leur promotion et leur protection à chaque instant. Il a saisi cette opportunité pour dénoncer les tracasseries, les arrestations et les enlèvements dont sont victimes les membres de son organisation, depuis le régime Kabila jusqu'à maintenant. A l'en croire, certains ont étés contraints à la clandestinité pour se soustraire des griffes de leurs bourreaux. Parmi les activistes inquiétés, il a cité Anta Mutombo Ngongo, Lukusa Tshimanga Luc, Kaluila Maick Jehovani, Somba Bondombe Isaac, AAron Ikete Ikondji et Joël Kula Ngumina, sans oublier les dames Zuzu Zuula Silimu, Michaella Kudianana Mayaka et Françoise Balonde Kabeya.

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Le président Maïck Lukadi a aussi épinglé et condamné l'agression rwandaise sous le label du M23 que subit la RDC depuis plusieurs années déjà. Il a rappelé que ce groupe armé soutenu par le Rwanda sème la terreur et la désolation dans la population congolaise, en général, et celle de la partie Est du pays, en particulier. Selon lui, les éléments de ce groupe terroriste commettent beaucoup de violations des droits de l'homme dans les parties qu'il contrôle dont les exécutions sommaires et le recrutement forcé des civils. "Ils laissent dans leurs sillages une série croissante de crimes de guerre contre la population civile", a-t-il insisté.

Cet activiste a, par ailleurs, appelé le Rwanda à cesser tout soutien militaire au M23 et à se retirer de la RDC. "Selon les enquêtes récentes du groupe d'experts des Nations unies sur la RDC, ainsi que les recherches menées par nous (les enquêteurs), nous avons documenté des preuves significatives S-Vidéo graphiques et autres, que non seulement le Rwanda apporte un soutien logistique au M23, mais que les troupes rwandaises renforcent également le groupe armé ou se battent à ses côtés sur le territoire congolais. La reprise des hostilités entre le M23, l'armée congolaise et plusieurs autres groupes armés a contraint plus de 520 000 personnes à fuir leurs foyers", a indiqué Maïck Lukadi, citant les révélations des Nations unies.

A l'en croire, cela a exacerbé une situation sécuritaire et humanitaire déjà catastrophique dans le Nord-Kivu et dans tout l'Est de la RDC. Dans les recommandations, il a demandé à la communauté internationale de mettre de la pression sur le Rwanda pour qu'il cesse de soutenir le M23, ét de retirer ses troupes et logistiques basées au Congo. Maïck Lukadi a également conseillé aux Congolais l'amour de la patrie. "Il ne faut plus faire la campagne de l'ennemi. Il faut plutôt se mobiliser, tous comme un seul homme, dans le but de préserver et de sauvegarder l'intérêt supérieur de la nation", a-t-il exhorté.

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