«Monsieur le président de la République, j'aurais peut-être souhaité me passer de cette épreuve. D'abord, j'ai eu le privilège d'être le candidat de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yaakaar qui, demain, fera prévaloir la position de la majorité sur les questions que vous avez soulevées. Deuxièmement, monsieur le président de la République, je ne peux pas m'empêcher de le dire, j'ai le privilège aussi d'être votre Premier ministre, d'avoir la possibilité d'échanger avec vous quotidiennement sur des questions politiques, les questions économiques, mais toutes les questions qui concernent le pays.
Monsieur le président, je peux témoigner que vous tenez au respect des institutions de la République, à la bonne marche des institutions de la République. Monsieur le président de la République, aujourd'hui, nous devons dialoguer. En ce qui me concerne, je suis un partisan acharné du dialogue, un partisan acharné de la paix. De ce point de vue, je salue cette initiative, position que je défends à vos côtés depuis longtemps.
Deuxièmement, Monsieur le président de la République, ma préoccupation, c'est surtout le pays. Nous devons aller vite aux élections, comme vous le dites, dans le respect des institutions, mais dans la paix. La paix n'a pas de prix. Nous devons tous pouvoir échanger entre Sénégalais, discuter, dans le respect des institutions, des lois et règlements et voir, aujourd'hui, tenant compte du contexte, quelle est la formule la plus appropriée pour aller aux élections en paix et à bonne date. Pour le reste monsieur le président de la République, je m'en tiens à votre sagesse».