La transition numérique est en plein essor en Afrique et est sur la voie de façonner un avenir durable pour les jeunes. C'est dans cette perspective que Vicky Zhang, Vice-présidente au département de communication d'entreprise de Huawei a accordé à la Directrice Générale d'Allafrica Afrique francophone, Mariama Ba une interview, ce mardi 27 février 2024, en marge du Huawei Talent Summit 2024 qui se tient à Barcelone (Espagne).

Pouvez-vous revenir sur le projet l'Alliance mondiale de l'UNESCO pour l'alphabétisation que vous allez lancer très bientôt au Maroc ?

Pour ce projet, nous travaillons en collaboration avec l'Unesco. Il s'agit d'un projet visant à former 10 000 jeunes, enseignants et professionnels de l'alphabétisation aux nouvelles technologies. Ces participants bénéficieront de formations approfondies dans le cadre du déploiement à l'échelle nationale prévu pour 2025.

Nous sommes actuellement en discussion avec nos partenaires mondiaux ainsi que nos collègues. Ils ont souligné que cette exigence émane également du gouvernement local, ce qui signifie que le projet n'est pas exclusivement porté par Huawei. Par conséquent, nous collaborons étroitement avec le ministère compétent.

En réalité, il s'agit d'un projet de suivi initié dans le cadre d'un autre projet que nous avons lancé et qui a débuté pendant la pandémie de Covid-19. Nous avons mené des recherches et nous avons formulé une proposition visant à améliorer les infrastructures. Je pense qu'il est très pertinent d'offrir une formation technique plus poussée, c'est pourquoi nous collaborons avec l'Unesco sur cette initiative.

Par conséquent, notre plan choisi vise à améliorer le réseau d'infrastructures tout en fournissant un programme de formation à la communauté locale. Nous avons l'intention d'étendre ce programme à d'autres pays d'Afrique, avec le Maroc comme point de départ. Nous avons également tiré des enseignements de ce projet que nous prévoyons de l'étendre à d'autres pays.

Est-ce que vous avez un programme qui ne concerne que les filles ?

Chez Huawei, nous avons lancé un programme majeur de développement de talents, « Seeds For The Future », auquel j'ai activement contribué. Au Ghana, nous collaborons avec la fondation de la Première Dame, travaillant en partenariat avec le ministère des Technologies de l'Information et de la Communication pour offrir des formations aux filles. Le programme bénéficie aujourd'hui à 2,83 millions de personnes dans plus de 150 pays.

Notre objectif est de former 100 000 personnes, et nous en avons déjà atteint 70% de cet objectif. Il s'agit d'une initiative fondamentale visant à leur offrir une introduction de base à l'utilisation et à la connaissance des réseaux. C'est la première fois qu'elles participent à une telle formation pour leur ouvrir de nouvelles perspectives, leur démontrant que la technologie leur est aussi accessible et qu'elles peuvent s'engager dans le domaine des TIC.

Vous commencez tout juste avec la première dame du Ghana, quelles sont vos perspectives pour les autres pays d'Afrique ?

Il s'agit d'un projet qui inclut également d'autres pays tels que le Kenya et l'Afrique du Sud, offrant différents programmes adaptés à tous, y compris aux filles et aux étudiants.

Avez-vous des programmes pour les filles vivant en Afrique francophone ?

Nous collaborons avec l'ensemble du continent, que ce soit avec la zone anglophone ou francophone, en proposant des initiatives telles que le codage destiné aux filles à travers des Hackathons.

De plus, nous disposons d'un Global Service Center comprenant un centre de formation multilingue. Par conséquent, nous avons un système de vente très avancé avec le cloud, la 5G et l'IA.

Alors, que pouvez-vous nous dire par rapport à tout ce qui a été évoqué lors de ce  Huawei Talent Summit 2024 ?

Le monde évolue rapidement, en pleine transition numérique, offrant, je pense, une opportunité pour l'Afrique de se positionner et de s'impliquer dans cette transformation.

Le continent a le potentiel d'adopter les dernières technologies en passant par exemple du réseau 2G ou 3G à la 5G directement.

Notre monde évolue à un rythme effréné, il y a beaucoup d'adaptation et d'apprentissage à faire. Il est donc crucial pour les jeunes de rester connectés, malgré le sentiment de solitude que nous pouvons ressentir. En effet, malgré les défis d'adaptation, il existe toujours des ressources disponibles pour les accompagner dans ce processus et établir des liens qui peuvent s'avérer précieux.

Avez-vous un message pour les jeunes filles africaines en ce qui concerne la technologie ?

Il faut qu'elles aient confiance en elles. Elles pourront ainsi relever le défi de la transition numérique sur le continent.