Ethiopie: L'enquête se poursuit sur le meurtre de quatre moines orthodoxes du monastère historique de Ziquala, dans l'Oromia

Addis Abeba — Les recherches se poursuivent pour identifier les auteurs de l'attentat tragique contre le monastère historique de l'Église orthodoxe Tewahedo d'Éthiopie (EOTC) à Ziquala, dans l'Oromia, mardi dernier 20 février.

Dans une déclaration publiée le jeudi 22 février, l'Église orthodoxe Tewahedo d'Éthiopie a accusé des "militants armés" de s'être introduits dans le monastère et d'avoir enlevé et assassiné quatre moines. Les victimes sont Abba Teklemariam Asrat, Abba Kidane Mariam Tilahun, Abba Gebremaryam Abebe et Hailemariam Woldesenbet. Un cinquième moine, Kidanemariam Gebresenbet, a survécu bien qu'il ait été blessé dans l'attaque.

Dans sa déclaration, l'Église orthodoxe, exprimant sa profonde inquiétude pour la sécurité de son patrimoine religieux et de sa communauté monastique, a appelé les autorités fédérales et régionales chargées de la sécurité à assurer sa protection.

Le monastère de Ziquala, qui date du XIIe siècle, est l'un des plus importants de la région Oromo, à 50 km d'Addis-Abeba.

L'Église orthodoxe ne s'exprime pas sur les auteurs de l'attaque, mais selon la presse locale, le monastère a été attaqué par un groupe d'hommes armés, liés à des groupes rebelles oromo.

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L'OLF a demandé une enquête indépendante sur les meurtres, déclarant que le gouvernement régional d'Oromia et le gouvernement fédéral "devraient cesser de cacher ces actes criminels et ouvrir leurs dossiers respectifs pour une enquête indépendante".

L'OLF dénonce tous les types d'assassinats de civils innocents, "quels qu'en soient les auteurs", et condamne "les violations des droits de l'homme à l'encontre des civils, des personnalités publiques, des chefs religieux, des femmes, des hommes, des jeunes et des personnes âgées". L'armée de libération oromo (OLA, branche armée de l'OLF), accusée d'être le véritable auteur de l'attaque, n'a jusqu'à présent fait aucune déclaration sur les meurtres et les accusations subséquentes portées contre elle par les services de sécurité oromo.

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