A Goma, la population du quartier Bujovu situé du côté de l'aéroport se plaint de la dégradation de la situation sécuritaire et montée de la criminalité dans cette partie de la ville. Elle rapporte que des personnes armées y sèment la terreur et la population se sent désorientée.
D'après plusieurs témoignages recueillis mardi 27 février, toutes les nuits, des coups de feu parfois nourris se font entendre. A ceci s'ajoutent des cambriolages des maisons sans aucune intervention des services de sécurité. D'où son indignation.
Pour créer un climat protecteur dans leur milieu, ils sollicitent l'implication des autorités pour arrêter les auteurs de ces actes.
Mais déjà, ils ont eux-mêmes tenter de juguler cette criminalité urbaine en organisant des veillées et patrouilles de surveillance. Mais vu qu'ils font face à des personnes armées, leur organisation d'auto-défense a été suspendue.
« Ce qui nous fait mal est que ça fait un mois que des balles crépitent et nous sommes cambriolés sans aucune intervention. Notre quartier est au-dessus de Super-match. Nous avons été visités la nuit alors que nous sommes à côté de l'aéroport où il y a plusieurs militaires, il y a le bureau de la police des mines qui a aussi beaucoup des policiers et il y a la police des frontières où on a beaucoup des militaires. Même à l'entrée du quartier au niveau de super-match il y a un bureau de la police », se plaint un habitant du quartier.
Il se demande comment il est possible qu'avec cette forte concentration militaire à proximité de leur quartier, que personne ne puisse venir à leur secours.
En réponse à leur cri de détresse, le responsable de la police de Karisimbi 2, qui a en charge cette partie de la ville, reconnait que ce quartier fait l'objet d'incursions d'hommes armés. Il annonce cependant que des mesures ont déjà été prise par la police et la situation est en train de s'améliorer.