Le processus d'indemnisation des populations affectées par Base Toliara n'attend plus que sa finalisation et la reprise du projet.
L'optimisme s'installe au sein de la population de la cité du soleil. L'annonce faite par l'État au début du mandat du président Andry Rajoelina sur la mise en route de quelques projets miniers à Madagascar laisse penser que le Projet Base Toliara pourra en faire partie. La possibilité d'une levée de la suspension du projet commence à germer au sein des communautés dans cette partie de l'île, signifiant une reprise effective des activités de la compagnie dans la région Atsimo-Andrefana.
Pour le Groupe de travail pour la relocalisation ou « Resettlement working group » (RWG) notamment, la levée de la suspension de ce projet permettra de reprendre le processus de relocalisation et de compensation des personnes affectées par ce projet (PAPs). Mahasolo Natsiry, du RWG à Toliara I, explique que ce groupe de travail avait été créé pour représenter les propriétaires des terrains et des tombeaux touchés par l'exploitation de l'ilménite de Ranobe.
Redémarrage
« RWG travaille dans la médiation entre les communautés et la compagnie promotrice du projet », précise-t-il. Le RWG se charge, entre autres, du suivi des dossiers d'indemnisation et de déplacement des tombeaux, ajoute de son côté François Tovonay Niriko, représentant de cette plateforme dans la commune rurale de Tsianisiha.
«Les discussions autour de cette relocalisation et de la compensation des PAPs avaient démarré depuis 2015 avec Toliara Sands, et ont continué avec Base Toliara. Certaines activités avaient déjà été lancées et plusieurs tombeaux déplacés mais tout a été arrêté jusqu'à aujourd'hui avec la décision de suspension de ce projet », déplore François Tovonay Niriko. Aussi, « nous espérons la reprise de ce projet, non seulement pour l'achèvement de ces travaux mais surtout pour les retombées qu'il va pouvoir générer pour nous », lance-t-il. Tout est donc aujourd'hui suspendu à cette levée de suspension. Cinq projets miniers seraient concernés par l'annonce de l'État et pour l'heure, Base Toliara fait partie des rares qui sont déjà suffisamment préparés pour un redémarrage prévu pour cette année.
« L'attente a d'ailleurs été déjà longue », fait remarquer Victorine Pelazy, du Fokontany Tsiafanoke, de la commune rurale de Tsianisiha. « Nous espérons jouir des droits qui ont été convenus dans le cadre de ce projet. C'est pourquoi nous appelons toutes les parties décisionnaires à s'activer », s'exprime-t-elle.
Parmi les actes urgents qui devraient marquer la reprise figure la signature de l'« Arrêté de cessibilité ». Elle marquera le coût d'envoi de la détermination du montant de la compensation, afin que les personnes affectées puissent jouir de leurs droits.
