La location a été effectuée dans le cadre du respect des conditions de renouvellement de son autorisation, a indiqué le ministre du Transport, Rabi Majidi
Ces éclaircissements ont été présentés par Majidi, dans sa réponse à une question adressée par le député Fatma Mseddi, au cours d'une séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) organisée hier.
S'adressant au ministre du Transport, Mseddi a indiqué que l'opération de location ne respecte pas les législations en vigueur, l'appelant à assumer sa responsabilité dans cette affaire actuellement en phase d'enquête. La députée a, également, évoqué plusieurs points, dont la poursuite de l'activité de la société en dépit de son arrêt depuis six mois, l'obtention de l'agrément du ministère du Transport pour louer l'avion illégalement et l'emploi de compétences étrangères, outre les prérogatives du premier responsable de la direction générale de l'aviation civile.
De son côté, Majidi a souligné que l'opération en question, qui a respecté les dispositions nationales et internationales, est possible vu que l'avion loué est enregistré au registre tunisien d'immatriculation des aéronefs civils et porte la marque de la société.
Au sujet de l'arrêt de l'activité de Syphax depuis six mois, Majidi a fait remarquer que la compagnie a déjà assuré deux vols, dans le cadre des deux derniers permis d'exploitation.
Pour ce qui est de l'emploi d'un équipage nigérian, Majidi a indiqué que cette question est en conformité avec la loi, notamment l'arrêté du ministre des Transports et de la Logistique du 5 novembre 2020.
Le tronçon du RFR reliant Tunis-capitale à Gobâa opérationnel en septembre 2024
Les travaux de réalisation du tronçon du Réseau ferroviaire rapide (RFR) reliant la ligne Tunis-capitale- Gobâa au Bardo ont été lancés. La mise en service de cette ligne se fera progressivement, durant le mois de septembre 2024, a déclaré, hier, le ministre du Transport, Rabie Majidi.
Il a rappelé, lors d'une séance plénière tenue à l'ARP, que cette ligne a été bloquée depuis des années à cause des différends avec la municipalité du Bardo, concernant le passage de la ligne RFR de la place du Bardo. Le Tribunal administratif a annulé, le 9 février 2024, la décision du conseil municipal du Bardo n° 5815, relative à la suspension des travaux au niveau de la région du Bardo.
A cet effet, le projet sera exécuté au niveau du Bardo, selon la formule contractuelle originale, et il n'y aura pas d'intersection de la voie ferrée avec la route, a précisé le ministre.
Majidi a rappelé, dans le même contexte, que le Comité supérieur avait appelé à accélérer la réalisation des projets publics, dont le projet du RFR, notamment la ligne D, qui reliera la capitale aux régions de Saïda Manoubia, Mellassine, Raoudha, Le Bardo, Bortal, La Manouba, Les Orangers et Gobâa.
D'après lui, le Comité avait pris aussi la décision de reprendre les travaux pour permettre la mise en exploitation progressive de la ligne et former un comité technique, au sein du département du Transport, regroupant des représentants du ministère ainsi que des parties concernées par le projet. Ledit comité sera chargé de mener les préparatifs nécessaires, pour une éventuelle exploitation de la ligne ferroviaire.
Le choix de l'itinéraire de la ligne D a été fait dans le cadre du respect des exigences environnementales et urbaines, et tout en veillant à préserver le caractère de la place du Bardo, a encore fait remarquer le ministre.
5 millions de dinars en 2024, pour dynamiser l'activité des aéroports
L'Office de l'aviation civile et des aéroports (Oaca) a programmé des investissements de l'ordre de 5 millions de dinars en 2024 afin de dynamiser l'activité des aéroports tunisiens et garantir le niveau d'opérationnalité, a fait savoir le ministre du Transport, Rabie Majidi.
Dans sa réponse à une question formulée par le député Mohamed Yahyaoui concernant la redynamisation de l'aéroport Tabarka-Aïn Drahem, le ministre a indiqué que l'Oaca a accusé des pertes estimées à 8,5 millions de dinars en 2022, suite aux dépenses d'exploitation et à ses efforts visant à préserver l'opérationnalité des aéroports et à continuer la politique d'exonération des redevances d'aéroports et de services de navigation aérienne.
L'aéroport de Tabarka est concerné par la nouvelle politique d'orientation du ministère ayant pour objectif de dynamiser les aéroports nationaux, a-t-il dit, et ce à travers l'encouragement du secteur privé, la création de zones industrielles et logistiques aéronautiques et la mise en place d'une stratégie de communication afin de promouvoir le nord-ouest.
«L'aéroport de Tabarka a connu ces dernières années une chute considérable du nombre de passagers qui est passé de plus de 65 mille en 2010 à 1.000 passagers en 2016».
Le député a, à cet égard, proposé la mise en place d'une commission nationale afin de booster l'activité de cet aéroport, mettant l'accent sur l'importance de l'ouverture de l'open-sky.
Interrogé par le même député sur le projet de création d'un centre de visite technique à Tabarka, Rabi Majidi a assuré que la commune a suggéré de consacrer une parcelle de terrain appartenant à l'Agence technique des transports terrestres (Attt) afin de construire un centre, sauf qu'il s'est avéré que ce terrain est la propriété de l'Etat.
Mohamed Yahyaoui a, dans ce contexte, souligné l'importance de créer un centre de visite technique à Tabarka, étant donné que cette délégation est la plus éloignée à 82 km du centre du gouvernorat.
Et d'indiquer que le nombre de véhicules immatriculés dans le gouvernorat de Jendouba s'élève à 42.814 dont 4.334 (10%) sont immatriculés à Tabarka.
L'infrastructure routière vétuste entrave le transport scolaire des élèves
Le non-passage des bus de transport des élèves par certaines zones dans le gouvernorat de Bizerte, dont Tinja, Sidi Mansour, et Menzel Bourguiba, s'explique par l'infrastructure routière vétuste, en plus de fortes possibilités de déraillement notamment, lors d'une chute de pluie, a affirmé le ministre du Transport.
Il a précisé que cette décision est le résultat d'un constat fait par des responsables d'exploitation de la société et des autorités régionales.
Majidi a ajouté, lors de sa réponse à la question de la députée Majda Ouerghui, que la société régionale de transport de Bizerte assure le transport des élèves en partance et à destination des établissements éducatifs selon des dessertes régulières, (matin et après-midi), à l'instar de Bir Soula et Sidi Mansour, à partir des stations de rassemblement jusqu'aux zones possédant une infrastructure routière adéquate.
Ces régions comptent en effet, a-t-il dit, des routes montagneuses étendues sur des kilomètres empêchant le passage des bus, en raison du manque d'aménagement, c'est pourquoi les élèves sont appelés à rejoindre la station de rassemblement.
Une structure chargée du développement du réseau national de la logistique
Le ministère du Transport oeuvre à mettre en place une structure chargée du développement du réseau national de la logistique, a relevé le ministre du Transport, lors de son intervention sur la zone logistique Medjez el-Bab et Goubellat, la station de transport ferroviaire et la ligne ferroviaire 2 reliant Mateur et Tabarka.
Répondant à une question du député, Ridha Dalaii sur un nombre de projets de transport à Béja, Majidi a souligné que les travaux de la station de transport ferroviaire à Béja ont atteint 80%, estimant que son entrée en exploitation devra avoir lieu au mois de juin 2024.
Le ministre a évoqué plusieurs difficultés ayant entravé l'exécution du projet depuis son lancement en 2015, dont le retard de paiement des factures de certains fournisseurs, vu la longueur des procédures, faisant remarquer que ce projet va améliorer les services du transport ferroviaire au niveau du gouvernorat de Béja.
Répondant à la question de la zone logistique Medjez el-Bab -Goubellat, le ministre a fait savoir que son département oeuvre, à travers la Direction générale de la logistique et du transport multimodal, à développer le rendement de la Société nationale de transport et de la logistique (Sntl) et à élaborer un projet de loi sur la logistique qui sera transféré ultérieurement à l'Assemblée des représentants du peuple.
Il a également mis l'accent sur l'avancement à hauteur de 90 % des travaux de la station de transport terrestre à Béja, en dépit des difficultés ayant entravé le projet, citant à cet égard, la suspension du marché public conclu avec la société de promotion immobilière.
Selon le ministre, un appel d'offres devra être lancé, au cours du mois de mai 2024, pour accomplir le reste des travaux du projet qui comporte un bâtiment administratif, des quais et un site pour les bus.
Il a souligné que la Société nationale des chemins de fer tunisiens (Sncft) a élaboré des études pour la réexploitation de la ligne ferroviaire reliant Mateur à Tabarka, bloquée depuis 1977 suite au lancement des travaux du barrage de Sidi El Barrak.
Ce projet qui s'étale sur 103 km, a été programmé dans le cadre du plan de développement 2016-2022 moyennant des financements de près de 600 millions de dinars (MD).