Selon les projections établies, les travaux de la sortie sud de Tunis devaient durer 30 mois. Or, l'ordre de démarrage de ces travaux est daté du 31 mars 2021. Où en est-on des 30 mois fixés pour la fin de ces travaux?
Il est vrai qu'il s'agit d'un grand projet dont l'impact est certain sur la décongestion de la circulation dans la banlieue sud. Techniquement parlant, il est question de mettre en 2 X 4 voies, en plus du réaménagement des échangeurs existants et la création d'autres.
Jusqu'à présent, les engins et les hommes sont mobilisés sur plusieurs fronts pour la construction de ces grands ouvrages et assurer, en même temps, la continuité de la circulation des véhicules.
30 mois et encore !
Cet axe, comme tout le monde le sait, se caractérise par une circulation automobile très élevée, puisque le flux est estimé, aujourd'hui, à plus de 170.000 véhicules/jour dans les deux sens (sortie de la capitale et entrée). Ce flux va grandissant. Il pourrait doubler dans les 20 ou 30 prochaines années.
Aux dires de certains responsables qui se sont exprimés à plusieurs occasions à travers les médias, l'achèvement des ouvrages est prévu à la fin de cette année. Au plus tard au début de 2025. Soit ! Pourtant, si on se déplace sur le terrain, on constate que les travaux sont plus actifs sur certains chantiers et immobilisés sur d'autres. L'aspect des ouvrages en cours ne donne pas l'impression qu'ils seront achevés d'ici la date promise.
On aimerait bien se tromper. Car la durée des travaux fixée à 30 mois est déjà dépassée. Normalement, tout aurait dû se terminer en septembre 2023. Toutefois, il faut noter que le fait de poursuivre la réalisation du projet tout en réservant des voies pour la circulation des véhicules est déjà un point positif.
Par où passer ?
Espérons que la mise en service de ce tronçon ne connaîtra pas de nouveaux retards parce que les usagers de cette sortie sud de Tunis trouvent toutes les peines à l'emprunter en raison de la densité des flux des voitures et d'autres moyens de transport. Par où passer, donc ? ! Malheureusement, d'autres appréhensions subsistent. En effet, les imprévus ne sont pas à exclure. Il suffit de relever cet affaissement de la voie dans les deux sens au niveau de la rue de la Physique (zone de Bir El Kassâa). Une bonne dizaine de mètres est à re-bitumer des deux côtés des voies.
En outre, on ne peut pas passer sous silence l'état déplorable des routes et des accès aux nombreuses entreprises économiques et industrielles de cette zone. C'est l'environnement immédiat des ouvrages modernes qui sont en cours de réalisation. Le laisser dans cet état ne manquerait pas d'avoir des répercussions sur l'ensemble de la rénovation et du réaménagement de la pénétrante sud. Les autorités régionales seraient bien inspirées de mener une campagne de sensibilisation auprès des responsables des entreprises implantées dans cet espace pour les pousser à contribuer à l'aménagement de l'infrastructure.
D'ailleurs, il n'est que de tenter de joindre le centre de visite technique de Bir El Kassâa (relevant de l'Agence technique de transport terrestre) pour s'en rendre compte. Les routes sont, quasiment, impraticables ! Et c'est tout dire.