WASHINGTON — Un nouveau projet visant à améliorer la qualité de l'éducation primaire en République démocratique du Congo (RDC) va faciliter l'accès des enfants à des cadres d'apprentissage améliorés et renforcer la qualité des pratiques pédagogiques dans l'enseignement primaire. Ce projet survient alors que le nombre d'enfants scolarisés dans les écoles primaires publiques au cours de l'année scolaire 2022-2023 a augmenté de près de 4 millions d'élèves par rapport à 2017-2018, l'année précédant le lancement de la politique de la gratuité de l'enseignement primaire en RDC.
« En visitant des écoles primaires à Kinshasa et en province, j'ai été frappé par le surpeuplement des salles de classe. Les responsables des écoles m'ont fait part des multiples défis auxquels ils sont confrontés, notamment en termes de matériels d'enseignement et d'apprentissage, du personnel enseignant qualifié, et d'accès à l'eau et l'assainissement en milieu scolaire. Ce projet arrive donc au bon moment pour aider le gouvernement à apporter des solutions à ces défis, a dit Albert Zeufack, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la RDC. La Banque mondiale continuera à travailler avec le Gouvernement pour améliorer les résultats dans un secteur clé pour l'épanouissement de tous les Congolais et le développement du pays. »
Doté d'un financement de 67 millions de dollars issus du Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), le Projet pour Améliorer la Qualité de l'Enseignement Primaire (PEQIP) soutiendra les efforts du gouvernement congolais à construire, aménager et équiper des salles de classe accessibles aux élèves en situation de handicap et respectueuses de l'environnement. Le projet aidera également à renforcer l'efficacité des pratiques d'enseignement et d'apprentissage grâce à la fourniture de matériel d'enseignement et d'apprentissage essentiel et au renforcement régulier des capacités des enseignants. Il aidera à soutenir les réformes de la gestion des enseignants grâce à la promotion du recrutement basé sur le mérite des enseignants et à l'augmentation du nombre d'enseignantes qualifiées du primaire, entre autres mesures. Enfin le projet soutiendra le renforcement des systèmes d'information pour une meilleure assurance-qualité du secteur et facilitera une planification stratégique décentralisée.
Le projet PEQIP apporte un soutien complémentaire au secteur éducatif déjà soutenu par plusieurs financements de la Banque mondiale, notamment pour favoriser l'accès des filles à l'enseignement secondaire dans des conditions sures et équitables dans les provinces (Projet d'Apprentissage et d'Autonomisation des Filles, dit PAAF) et soutenir la politique de gratuité dans les écoles primaires publiques (Projet d'Equité et de Renforcement du Système Educatif, dit PERSE). Outre le soutien aux infrastructures, matériels scolaires, capacités des enseignants et renforcement du système éducatif, le PEQIP inclut également une composante d'intervention d'urgence conditionnelle (CERC) qui permet de réaffecter rapidement le financement du projet en cas de catastrophe naturelle ou humaine ou de crise susceptible d'avoir dans l'immédiat, un impact économique et/ou social négatif majeur.