Alors que la grève générale et illimitée voulue depuis trois jours par l'ensemble des centrales syndicales du pays se poursuit, le constat révèle que certaines corporations notamment celle des taxis motos tentent de sauver leurs affaires en réalisant des courses au-delà de la limite temporelle indiquée par les responsables syndicaux.
Mamadou Malal Bah est originaire de Donghol et conducteur de taxi :
« Nos sommes venus en quête de la pitance quotidienne pour nos familles, nous sommes conscients que c'est pour une cause commune mais nous vivons au jour le jour, on veut un temps pour nous permettre de travailler un peu de quoi nourrir nos familles... »
Autre frustré, Ibrahima Diogo Sow, commerçant : « Cette grève ne nous arrange pas, on est à l'orée du ramadan, nous avons de la marchandise à écouler, ça nous irait mieux de programmer la grève après le ramadan... »
« Certains taxis motos violent la loi, nous avons reçu l'ordre de nos supérieurs de les traquer et de les immobiliser car le temps qui leur est imparti, c'est jusqu'à 9 h... » Explique Mamadou Adama un responsable syndical des taxis motos de Labé.
« la grève est suivie, la ville vit un peu et les magasins sont fermés, certains taxis profitent pour chercher du profit mais on les sensibilise ou on immobilise leur moto jusqu'à 18 h sans leur prendre un rond . »Selon Alpha Oumar Savané.
« La grève a bien été suivie plus de 80% des boutiques sont fermées, les gares sont vides, la majorité des taxis est en rade, les citoyens ont crié leur ras-le-bol.
Comme nous avons un premier ministre neuf je souhaite que les syndicats et le gouvernement aille au dialogue pour nous tirer de cette mauvaise passe ... » termine Mamadou Yaya commerçant.