« Placer l'athlète au centre de tout » , telle est l'orientation qui a été donnée par la tutelle aux fédérations sportives nationales au cours de cette olympiade. Le but étant de rompre avec la simple participation des sportifs et soigner les statistiques relatives aux indicateurs de performance du Congo aux compétitions internationales qui restent incontestablement peu reluisantes.

Relever cet énorme défi ne dépend pas seulement de la forme des sportifs mais aussi d'une organisation administrative à la hauteur des ambitions. Sur ce point, la Fédération congolaise d'athlétisme (FCA) n'est pas un modèle. La négligence dont ses instances ont fait preuve dans le traitement des dossiers les plus urgents comme celui de l'engagement d'une des meilleures athlètes congolaises aux championnats du monde en salle prévus du 1er au 3 mars à Glasgow, en Ecosse, a terni l'image du pays auprès de la Fédération internationale.

Sinon comment comprendre qu'une sportive qui a gagné sa qualification par son classement mondial et confirmé sur piste ses bons résultats puisse manquer un rendez-vous non pas pour une question d'argent mais parce que la FCA n'a jamais soumis d'engagement préliminaire exigé dans les délais impartis à World athletics ? Ce manque de sérieux nous pousse alors à nous demander à quoi sert donc ce maillon s'il n'arrive pas à mener à bien sa mission, qui est d'agir en conséquence et répondre en temps voulu aux courriers adressés à l'instance internationale dans l'intérêt de ses compétiteurs.

Cette faiblesse administrative donne sans nul doute raison à ceux qui pensent que la FCA ne fait rien pour accompagner ses athlètes. Déjà, la volonté de l'athlète de s'appuyer sur ces championnats du monde pour préparer à la fois les Jeux africains et les Jeux Olympiques a pris un sacré coup.