Afrique: Aux États-Unis, la nomination d'un envoyé spécial pour le Soudan fait polémique

La nomination lundi par le département d'État de Tom Perriello pour occuper le poste d'envoyé spécial au Soudan fait débat. Ancien diplomate dans les Grands Lacs et notamment en RDC, il doit appuyer les efforts américains pour mettre fin à la crise, aider à faire cesser les combats et à assurer un accès humanitaire sans entraves. Mais pour des élus républicains, cette décision n'est pas assez forte et intervient trop tard.

La polémique enfle aux États-Unis après la nomination d'un envoyé spécial au Soudan. Quatre élus républicains ont pointé mardi le fait que la nomination de Tom Perriello survenait dix mois après le début de la guerre. Ils ont « regretté » le temps perdu alors que dès le début, le Congrès appelait à choisir un envoyé spécial. C'est « un autre échec de l'administration Biden dans sa réponse à cette crise », ont indiqué les républicains, pointant les désaccords internes autour de cette nomination.

Plusieurs élus influents poussaient pour une nouvelle approche sur le Soudan, alors que les pourparlers de Jeddah, soutenus par Washington, ont échoué et que les Américains sont critiqués pour leur position sur Gaza et le blocage de l'aide militaire à l'Ukraine.

Ces puissants sénateurs demandaient qu'une personne soit entièrement dédiée au dossier soudanais afin de donner un nouveau souffle à la diplomatie américaine dans cette crise. La presse a révélé que des tensions retardaient le processus de nomination, notamment pour savoir si le futur envoyé spécial dépendrait de la présidence, du département d'État ou encore du secteur Afrique.

Une fois Tom Perriello choisi, l'administration Biden l'a nommé envoyé spécial temporaire, permettant ainsi de se passer d'une confirmation par le Sénat. Une autre décision regrettée par les républicains, qui ont demandé un poste plus permanent vu l'ampleur de la crise. Plusieurs démocrates ont, eux, salué l'expérience de Tom Perriello, notamment « sa capacité à travailler rapidement pour trouver des solutions à des conflits insolubles en Afrique ».

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