À exactement trois mois de la date du scrutin, les grosses écuries patinent dans leurs choix de candidats. Si dans le camp de l'opposition, tout est en train de prendre forme, la cacophonie fait son règne dans le camp adverse. Obligeant ainsi les cadres du parti Tanora malaGasy Vonona, de la plateforme Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRD) et de l'Union Pro Andry Rajoelina (UPAR), à s'expliquer sur leurs affaires internes.
Lanto Rakotomanga, député IRD du 2ème Arrondissement et Pety Rakotoniaina, responsable de la plateforme UPAR, ont voulu mettre les choses au clair. Après avoir admis l'existence d'une ambiance malsaine entre certains partisans du chef de l'État, Lanto Rakotomanga a souligné que tous les partis politiques n'échappent pas à ce genre de situation. Pety Rakotoniaina, quant à lui, a rejeté la responsabilité sur des personnes qui n'appartiennent pas à la plateforme UPAR.
« Rien n'est encore décidé concernant les candidats de l'IRD ou de l'UPAR pour les prochaines législatives », a glissé l'élu du 2ème arrondissement. Un attentisme qui alimente les surenchères et les marchandages. Représenter la plateforme qui soutient le président Andry Rajoelina aux prochaines législatives représente en effet certains avantages, si on ne parle que des moyens financiers que doit mobiliser celui qui veut obtenir la majorité à Tsimbazaza. À moins d'un mois de l'ouverture de la réception des candidatures, qui débute le 28 mars prochain, tous ceux qui ont soutenu le Président lors de la dernière présidentielle espèrent porter la couleur orange. D'autant plus que les élus de la dernière législature n'ont plus l'assurance d'avoir l'investiture de l'IRD aux prochaines élections.