Mialy Rajoelina, Première dame, a rencontré la délégation de l'UNFPA. C'était l'occasion pour les deux parties de réitérer leurs engagements dans la lutte contre les violences.
Du concret. L'association Fitia, fondée par la Première dame, Mialy Rajoelina, devient la référence en termes de lutte contre les violences. Des victimes de violences conjugales, de viol, entre autres, ne jurent que par cette association pour appuyer leur démarche. Les progrès réalisés depuis que Mialy Rajoelina s'est engagée dans cette lutte sont notables et inspirent confiance.
Grâce à son initiative, un centre spécialisé pour la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), accompagné d'une formation professionnelle et de réinsertion des victimes, a été mis en place à Mahamasina. Des instances publiques, à savoir la Brigade Féminine de Proximité et la Gendarmerie nationale, mais également le ministère de la Justice, s'impliquent davantage dans cette lutte. Des textes de loi en matière de violences basées sur le genre ont été adoptés et la chaîne pénale a été mise en place. Les populations sont informées sur les violences basées sur le genre et leurs conséquences socio-économiques et sanitaires, grâce à des sensibilisations.
Goutte d'eau
La championne de la lutte contre les VBG a réitéré ses engagements fermes dans la lutte commune contre les violences faites aux femmes et aux enfants ainsi que la lutte contre le mariage précoce. C'était lors de la visite de courtoisie de la délégation du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), conduite par sa représentante résidente, Josiane Yaguibou, le 27 février. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de poursuivre positivement cette lutte, main dans la main. C'est une aubaine. Car en dépit de ces progrès significatifs, les violences ne sont pas encore éliminées. Des femmes continuent à porter plainte pour des violences conjugales.
Il y a deux semaines, Claudine, une jeune mère de quatre enfants, s'est enfuie de chez elle, avec ses deux dernières. «Mon mari a été souvent agressif avec moi. Il me tabassait, lorsqu'il était ivre. Il s'en prenait à moi à cause des problèmes financiers. Dernièrement, il a menacé de me tuer. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», raconte-t-elle. Depuis, elle s'est réfugiée chez sa grand-mère, à Anjeva. Elle et ses deux enfants, âgés de 2 et 4 ans, ne mangent pas à leur faim. «Il est difficile pour moi de trouver un travail pour le moment. Mais je préfère mourir de faim que d'être tuée par cet homme», poursuit-elle. Le quotidien de nombreuses femmes.