Burkina Faso: Des marchandises volées, retrouvées dans un village

28 Février 2024

C.Z, aide-maçon de son état, a comparu le mardi 27 février 2024 au Tribunal correctionnel de Gaoua pour des faits de vol de marchandises (sacs à main, perles, boites de tomate, bidons d'huile, fonds de teint, condiments...) appartenant à trois dames. En effet, les faits remontent dans la nuit du 19 au 20 janvier 2024, dans la cité de Bafudji quand les marchandises des femmes recouvertes de bâches disparaissaient au marché. A la suite de la disparition de leurs marchandises, elles sont alertées de la vente à vil prix de marchandises au marché de Djikando, un village situé à une dizaine de kilomètres de Gaoua.

« Informées de la vente suspecte de marchandises à vil prix dans ce marché, nous nous sommes rendues sur les lieux et nous avons reconnu certaines marchandises en sa possession nous appartenant », a relaté l'une des victimes à la barre. Le prévenu a nié tout en bloc devant les juges. Il s'est dit victime de I.P, son collègue aide-maçon introuvable (en fuite). A l'en croire, les marchandises étaient la propriété de ce dernier. S'il y a vol, c'est bien son collègue le voleur, a-t-il laissé entendre, car, a-t-il affirmé, il n'était pas au courant que ces marchandises étaient issues d'un vol. « Raison pour laquelle, quand les victimes sont arrivées vers moi et qu'elles ont expliqué le problème, je n'ai jamais cherché à fuir », s'est-il justifié.

Où est passé le nommé I.P ce jour-là ? interrogent les juges et le procureur. Pour C.Z, il avait fait un tour au kiosque avant que les victimes ne viennent vers lui. Sûrement, il a pris la poudre d'escampette quand il a aperçu les victimes, a indiqué le prévenu. Quant aux victimes, elles réfutent cette version des faits. Elles ont soutenu que le prévenu était bel et bien seul ce jour-là sur les lieux. C.Z a soutenu mordicus tout au long du procès qu'il était en compagnie d'un binôme qui, selon lui, était le seul propriétaire des marchandises. « Je ne faisais que l'aider pour avoir quelque chose avec lui », a-t-il souligné à la barre.

Un argument que le procureur dit ne pas croire. Car il s'est dit convaincu que le prévenu était au courant que les marchandises étaient issues d'un vol. « C'est bel et bien lui qui a commis l'acte en compagnie de son ami », a-t-il insisté. A défaut de le condamner pour vol, il a recommandé de le déclarer coupable de recel. Par la suite, il a requis 5 ans de prison, dont 24 ferme et une amende d'un million de F CFA assortis de sursis. Au bénéfice du doute, les juges ont acquitté finalement le prévenu.

Malgré son mea-culpa, sa victime porte plainte

Y.K, orpailleur âgé de 20 ans, a comparu devant le Tribunal correctionnel de Gaoua, le mardi 27 février 2024. Y.K était prévenu pour vol des biens (téléviseur, boomer, clé USB) d'un kiosque appartenant à O.K en temps de nuit. Devant les juges, Y.K a reconnu sans détour les faits. « Effectivement, c'est moi qui ai volé le téléviseur, le téléphone, le boomer, la clé USB », a-t-il confié, tout en faisant savoir que son intention était d'en faire un usage personnel.

Lorsque le prévenu a appris que O.K est en train de chercher ses biens, pris de remords, il l'a appelé de côté pour lui avouer la vérité. « J'ai vraiment déconné », a-t-il reconnu. Après son aveu, la victime a récupéré son matériel et a décidé de déposer une plainte. La victime a corroboré la version du prévenu.

« C'est bien lui qui a reconnu avoir pris mes biens », a-t-il fait savoir. Pour le parquet, bien que le prévenu soit coupable, il a demandé la clémence du tribunal. Car son statut de délinquant primaire constitue une circonstance atténuante selon le parquet. Pour sa part, le parquet a requis 24 mois d'emprisonnement et 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis d'exécution. En répression, le tribunal l'a condamné à 12 mois et à payer une amende 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis.

Il promet de retourner au village pour cultiver, une fois libéré

L.B, cultivateur à Manni dans la région de l'Est, âgé de 18 ans, a comparu devant le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le mardi 27 février 2024 pour avoir volé une moto de S.Z. Il a reconnu sans ambages les faits. « C'est moi qui ai volé la moto », a-t-il avoué à la barre. Les faits remontent au 12 février 2024 quand sur un site d'orpaillage, le prévenu a profité de l'absence du propriétaire de la moto devant la mosquée de Konkera (Batié, dans la province du Noumbiel), pour soustraire frauduleusement la moto. Devant les juges, il s'est justifié par le fait qu'il était dans les difficultés.

« Je suis venu sur le site pour chercher de l'or », a-t-il déclaré. N'ayant pas atteint ses objectifs, il a décidé de voler une moto. L.B a demandé la clémence des juges, car il s'est dit prêt à ne plus commettre cet acte. « Si jamais je suis libéré, je retournerai au village pour cultiver », a-t-il indiqué. Le parquet a requis 12 mois d'emprisonnement et 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis d'exécution. En répression, les juges ont finalement condamné L.B à 12 mois de prison dont 6 mois ferme et à une amende 500 000 F CFA assortis de sursis d'exécution.

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