L'école va encore connaître de perturbations des cours. Des syndicats d'enseignants (Cusems/A, Sadef, Sydels/Cntls, Uden/R, Sydels/O, Ues, Cis) ont, en effet, décrété 48 heures de grève, ce jeudi 29 février et vendredi 1er mars 2024. Ils exigent «le respect de la Constitution, du calendrier électoral et la libération de tous les enseignants détenus arbitrairement dans les prisons», lit-on dans un communiqué rendu public hier, mercredi 28 février.
«Depuis le 3 février 2024, notre pays vit les moments les plus sombres de son histoire. Le processus électoral a été interrompu par un décret et une loi scélérate votée à l'Assemblée nationale, en violation flagrante de la Constitution. Malgré l'arrêt du Conseil constitutionnel déclarant nulles et non avenues toutes ces manœuvres sordides, le régime en place tente par tous les moyens de contourner la loi dans l'optique de confisquer la souveraineté du peuple. Auparavant, des dizaines d'enseignants qui n'ont commis aucun délit, avaient été arbitrairement écroués et mis en prison pour des raisons bassement politiciennes. Tout ceci s'est passé dans un contexte où les accords souscrits ne sont pas respectés et les droits les plus élémentaires des enseignants foulés au pied», soulignent les syndicalistes.
Parmi les exigences des syndicalistes, il y a «l'éradication sans délai du statut des décisionnaires, l'augmentation optionnelle de l'âge à la retraite, la réforme des contenus et des grades et la régularisation de tous les statuts précaires». Les syndicats d'enseignants réclament aussi «la fin de toutes les lenteurs dans les productions des actes administratifs des enseignants», «l'apurement de tout le passif lié à la formation des enseignants », « le respect de tous les accords signés». Dans leur plateforme revendicative, on note également «l'octroi d'une indemnité de sujétion aux directeurs et directrices de Cases des Tout-petits».