Congo-Kinshasa: Garantir l'avenir énergétique sous toutes ses formes - La SNEL à l'heure de la maximisation des moyens pour satisfaire les besoins en électricité des clients

*En peine de mobiliser les ressources financières suffisantes pour assurer l'exploitation, la maintenance et l'avènement de nouveaux investissements, la SNEL s'est retrouvée bloquée, quant à l'amélioration de son service public de l'électricité et son service à la Clientèle. Toutefois, sous la férule de Monsieur Fabrice Lusinde, son Directeur Général, cette entreprise du Portefeuille a su générer des résultats inattendus tout au long de l'année 2023.

« Si depuis plusieurs décennies, la SNEL est en difficulté financière, «en 2023 nous avons réussi à redresser la situation de trésorerie, à stopper le recours systématique aux lignes de crédits, aux crédits fournisseurs et autres avances ou prépaiements des clients miniers et à payer de nombreuses créances critiques. A travers cela, nous avons retrouvé de la crédibilité auprès des banques locales qui sont disposées à financer des projets structurants. Un accent tout particulier a été mis sur le maintien du pouvoir d'achat (salaire) et sur le social (convention collective) des femmes et des hommes de la SNEL. Le processus de régularisation des journaliers a débuté. Nous mettons un point d'honneur à soutenir et à motiver l'ensemble du personnel dans un contexte économique post-crise COVID-19 », lit-on dans une note technique.

L'occasion faisant le larron, la SNEL a élaboré avec ses clients miniers un plan de stabilisation de la fourniture d'électricité pour la période 2024-2026 en marge d'Indaba Mining 2024, en portant un focus sur la fiabilisation du transport de l'électricité et augmentation de la production attendue dans les prochains mois.

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Desserte dans les réseaux urbains

« A Kinshasa nous mettons en oeuvre au niveau du DDK des plans d'action d'urgence _- tous les jours les exploitants interviennent sur un réseau vétusté, empiété, vandalisé et surchargé pour lever les pannes -_ et une politique de reconstitution des stocks (câbles, transformateurs, etc) pour stabiliser la desserte malgré le fait que la demande augmente sans cesse tous les jours (nouvelles constructions, raccordements de nouvelles chambres froides ou boulangeries dans les cabines des quartiers entrainant des surcharges) tandis que l'offre ne s'accroît pas : la production à Inga1 et Inga2 est au maximum par rapport aux turbines disponibles. Inga 1 : 6/6 et Inga2 : 6/8 (nouveau programme de fiabilisation du G23 en 2024) », scrute-t-on dans cette note.

La quantité d'électricité livrée à Kinshasa et dans les centres urbains est plafonnés aux limites imposées par la production (turbines disponibles) et elle a été fortement impactée par l'incidence des crues du fleuve Congo en décembre 2023 et janvier 2024.

Situation en provinces

« Nous avons électrifié une partie du Kasaï central et nous avons relancé la production dans le Maï-Ndombe, le Kwango, le Sud Ubangi, la Mongala, le Bas Uélé, le Maniema... à Muanda la production est passée de 1,2 MW à 3,2 MW. A Kisangani, Kolwezi, Lubumbashi, Kasumbalesa, Goma, Gbadolite, Buta, Inongo, Kenge, Mbuji-Mayi les travaux de construction de postes et de cabines, d'assainissement des réseaux de distribution et de placement des compteurs se poursuivent suivant la disponibilité des moyens financiers.

Chaque jour, de nouvelles constructions s'ajoutent et la demande (usages productifs et usages domestiques) continue d'augmenter plus vite que l'offre. Depuis février 2023, nous avons accompagné les grands événements : la visite du Pape, les Jeux de la Francophonie, le processus électoral, l'investiture du Président de la République, la Coupe d'Afrique des Nations, non sans mal, en imposant le jour des matches des délestages drastiques aux clients miniers, aux industriels de Kinshasa ou aux propriétaires des chambres froides et autres boulangeries de quartier).

Solutions proposées

« Le Déficit de l'Offre (production) étant devenu structurel, la production disponible reste inférieure à la demande. Comme solutions, à court terme, optimiser la consommation avec l'accélération du placement des compteurs communicants et l'assainissement des réseaux et l'autonomisation des bâtiments publics (toitures solaires photovoltaiques) grâce au financement local (confiance retrouvée des banques locales). A moyen terme, nous devons impérativement construire de nouvelles centrales hydroélectriques (mobilisation de financements importants) », est-il conclu dans cette note.

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