Tunisie: Rencontre stratégique en France - Ahmed Hachani et Gabriel Attal renforcent les liens bilatéraux

29 Février 2024

Ahmed Hachani, Chef du gouvernement tunisien, et Gabriel Attal, Premier ministre français, ont tenu une rencontre stratégique à Paris le 29 février pour renforcer les relations bilatérales entre la Tunisie et la France. Cette rencontre revêt une importance diplomatique majeure pour consolider les liens historiques et explorer de nouvelles opportunités de coopération entre les deux pays.

Le Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, entame depuis mercredi 28 février et jusqu' 'au 01 Mars, une visite officielle en France à l'invitation de son homologue français, Gabriel Attal. La promotion du partenariat bilatéral, notamment dans les domaines économique et financier, ainsi que le suivi des dossiers de coopération mixte et la discussion des prochaines échéances bilatérales, figurent à la tête des préoccupations des deux parties.

Lors de cette visite qui se poursuit jusqu'au 1er mars, le chef du gouvernement est accompagné du ministre des affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger, Nabil Ammar, et de la ministre de l'économie et de la planification, Feryel Ouerghi Sebaï. Une délégation qui renseigne sur la nature de cette première mission d'un gouvernement qui constitue une actuelle Tunisie que le chef de gouvernement a présentée en tant que « nouvel État dans un ancien pays » lors de sa prise de parole.

Ambassade de Tunisie en France

%

Réunion à l'Ambassade de Tunisie en France : Dialogue renforcé avec la diaspora entrepreneuriale

En compagnie d'homme d'affaires et d'entrepreneurs tunisiens . Le discours s'est déroulé par un non-lieu de langue de bois entre dirigeants et compatriotes, le chef du gouvernement a souligné l'engagement de son gouvernement à améliorer le climat de confiance et aussi d'investissement et la compétitivité de l'économie nationale en évoquant la lutte contre l'exclusion sociale et financière. La préoccupation de l'actuel état tunisien est de progresser sur les nouvelles réformes, d'où l'invitation des hommes d'affaires et investisseurs pour une collaboration souveraine et gouvernante. Le chef du gouvernement s'est prononcé sur plusieurs sujets qui préoccupent et questionnent l'opinion publique, commençant par la loi de conciliation et que le gouvernement du président Kais Saïd « ne souhaite voir personne en prison » mais qu'il est intransigeant sur la question de la trahison et tout crime de pillage ou de terrorisme envers le pays.

Il a également fait un état des lieux de la dette contractée par leurs prédécesseurs qui ont ensuite détourné l'argent public et pillé le pays en le laissant dans une phase financière critique. Cela dit, le chef du gouvernement a aussi exposé avec assurance l'ensemble des nouvelles réformes sur le plan économique sociale et diplomatique, en faisant part de sa récente réunion cruciale du lundi 26 février 2024, au Palais de la Kasbah, où un conseil ministériel restreint s'est concentré sur un projet de loi essentiel : le Code des Changes dont les principaux axes sont : la révision du principe de résidence, l'approbation de la libéralisation de certains transferts financiers internationaux, le développement du système de change manuel, la création du statut d'opérateur de change agréé, ainsi que la révision des dispositions légales relatives aux pénalités et aux amendes. Rappelant que courant de cette année le Conseil supérieur de l'investissement qui ne s'est pas réuni depuis des années est à sa troisième réunion pour accélérer le rythme des investissements dans le pays et atténuer les différents obstacles.

Ce qu'il faut retenir de la rencontre Attal-Hachani :

La souveraineté est de rigueur et c'est avec le terme « partenariat d'égal à égal » que Gabriel Attal a débuté son discours. Le chef du gouvernement français a souligné l'importance de la relation spéciale entre la France et la Tunisie, enracinée dans des liens affectifs profonds entre les deux pays.

Voici les points saillants de son discours :

Ambition présidentielle : Attal a affirmé que le président français a une grande ambition pour la relation avec la Tunisie, et il incombe à leurs gouvernements de concrétiser cette vision.

Défis et crises majeures : Il a souligné la nécessité d'être à la hauteur des défis contemporains, qu'ils soient géopolitiques, économiques, climatiques, migratoires, culturels ou éducatifs.

Relation durable : M. Attal a insisté sur le caractère durable de la relation franco-tunisienne, qui transcende les aléas et le temps, et s'inscrit dans la durée.

Partenariat égalitaire : Il a affirmé l'engagement de la France à poursuivre un dialogue politique avec la Tunisie dans un esprit de partenariat égalitaire.

Coopération économique : M. Attal a mis en avant la densité de la relation bilatérale, notamment dans le domaine économique, avec près de 1500 entreprises françaises implantées en Tunisie.

Souveraineté alimentaire : Il a annoncé des mesures visant à renforcer la souveraineté alimentaire, notamment la remobilisation du dispositif français de garantie export pour faciliter l'exportation de céréales françaises vers la Tunisie.

Francophonie et partenariat stratégique : M. Attal a salué le rayonnement de la francophonie tunisienne et souligné le partenariat stratégique entre la Tunisie et l'Union européenne.

Dialogue face aux crises : Il a souligné l'importance d'un dialogue franc et constructif face aux multiples crises internationales.

Feuille de route ambitieuse : M. Attal a conclu en exprimant son enthousiasme pour une feuille de route ambitieuse pour la relation franco-tunisienne.

Le chef du gouvernement tunisien, M. Ahmad Hachani, a souligné lors de sa prise de parole amicale, l'engagement de la Tunisie à renforcer les liens bilatéraux avec la France, démontrant une relation profonde entre les deux pays. Malgré les obstacles, M. Hachani a confirmé la continuité des liens forts entre les deux nations, illustrant la volonté mutuelle de renforcer la coopération dans divers domaines stratégiques.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.