Afrique: Santé sexuelle et reproductive en Afrique - Des progrès réalisés, mais beaucoup reste à faire (conférence)

Salé — Un aéropage de femmes politiques et d'acteurs associatifs africains, réunis jeudi à Salé dans le cadre de la 11e édition la conférence africaine sur les droits en santé sexuelle et reproductive, ont passé en revue les progrès réalisés en la matière dans le continent, soulignant la nécessité de poursuivre la mobilisation des efforts pour relever les défis afin d'améliorer le bien-être des femmes et filles en âge de procréation.

Les intervenant à ce conclave de trois jours organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sous le thème "La santé sexuelle et reproductive et le bien-être familial en Afrique", ont échangé les idées et les perspectives sur des sujets liés à la santé sexuelle et reproductive afin de promouvoir l'accès aux droits en la matière dans le but d'élaborer des plans d'actions visant un changement durable et progressif.

Les participants à cette rencontre, initiée par l'Association marocaine de planification familiale (AMPF), en partenariat avec la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et l'ONG "Action Health Incorporated", ont également mis l'accent sur la consolidation des relations maroco-africaines qui traduisent l'attachement des gouvernements et des partenaires à la bonne coordination des ressources en vue d'un appui à la santé et au bien être des familles.

Intervenant au cours de cette rencontre, la Première dame de la République de Zambie, Mutinta Hichilema, qui a fait observer que cette conférence offre l'occasion de mettre en lumière les progrès réalisés en Afrique en matière de santé sexuelle et reproductive, a saisi l'occasion pour partager la vision de son pays quant aux défis affrontés et les moyens de les relever au niveau continental, notamment à travers l'adoption d'une approche fondée sur le cycle de vie.

"Toute fille ou femme en âge de procréation est confrontée à des défis considérables tels que les infections par le VIH et les maladies liées aux Sida qui requièrent notre intervention" a-t-elle dit, faisant remarquer que les efforts des pays africains doivent être consentis et concentrés autour du bien-être physique, émotionnel et mental, a-t-elle souligné.

Pour sa part, Brigitte Touadéra, Première dame de la République Centrafricaine, a fait état du taux très élevé de la mortalité maternelle dans son pays, qui occupe "la 4e position en Afrique après le Soudan du Sud, le Tchad et le Niger" en ce qui concerne cet indicateur, notant que les dystocies, les complications des avortements clandestins et les infections après accouchement sont parmi les principales causes de la mortalité maternelle en République Centrafricaine.

"En réponse à cette situation, la République Centrafricaine a développé un Dossier d'investissement pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile", a-t-elle souligné, l'objectif étant d'entreprendre des actions qui permettront de passer de 835 décès pour chaque 100.000 naissance vivante en 2023 à moins de 600 en 2026.

De son coté, le directeur général de l'IPPF, Alvaro Berjmejo, a souligné qu'en dépit des efforts des partenaires, "plus d'une femme sur cinq sexuellement actives jusqu'à l'âge de 25 ans a un besoin urgent de contraception", notant qu'une femme sur 10 en âge de fécondité se trouve dans une situation de grossesse sans avoir accès à aucun planning familial.

A cet égard, il a évoqué les pratiques d'avortement les plus prévalentes qui provoquent des taux de mortalité élevés dans le monde, notant que la fédération travaille d'arrache-pied dans 160 pays à travers le monde, par le biais de ses associations membres, avec plus de la moitié des opérations sur le continent africain, pour fournir des services de premier rang.

Cette 11è conférence africaine vise également à offrir des opportunités de rencontres et de mise en réseau entre les associations et les parties prenantes afin de renforcer les actions et les initiatives en faveur de la santé sexuelle et reproductive au niveau du continent africain.

Au cours de cette rencontre, plusieurs thématiques sont programmées, à savoir : "Culture et SSR : Impact des normes et des lois sur la SSR dans les communautés africaines", "Planification familiale : contraception masculine et féminité en Afrique : Où en sommes-nous ?" et "Accès aux services SSR en situation de crise".

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