Congo-Kinshasa: Le mouvement citoyen Lucha «réclame la libération sans condition» de militants arrêtés dans la province du Maniema

En RDC, dans la province du Maniema, le mouvement citoyen Lucha, demande aux autorités de la ville de Kindu de libérer trois militants interpellés le 27 février 2024. « Les militants de la Lucha n'ont jamais été violents », affirme un militant local.

En République démocratique du Congo (RDC), dans la province du Maniema, le mouvement citoyen Lucha, lutte pour le changement, demande aux autorités de la ville de Kindu de libérer ses trois militants interpellés.

L'arrestation de ces activistes est survenue lors d'une manifestation pacifique organisée le 27 février 2024. Les militants de la Lucha demandaient la libération de leurs membres incarcérés sur le territoire national mais aussi la libération des acteurs politiques dans le cadre la main tendue à l'opposition par le Président Félix Tshisekedi lors de sa prestation de serment pour un second mandat, le 20 janvier dernier.

Selon Wickot Wakandwa, porte-parole du gouverneur de la province du Maniema joint par RFI, la manifestation n'était pas autorisée par la mairie de la ville de Kindu.

Ramazani Muteba, militant de la Lucha dans le Maniema, condamne cette arrestation et appelle à la libération sans condition de ses trois membres arrêtés.

« Nous allons porter plainte contre le maire de la ville »

« L'OPJ [officier de police judiciaire] qui instruit le dossier en charge de mes amis bafoue le droit, au profit des ordres illégaux de sa hiérarchie qui veut se faire une santé professionnelle, accuse-t-il au micro de Joseph Kahongo. On réclame leur libération sans condition. Nous allons porter plainte contre le maire de la ville qui a troublé l'ordre public et en instruisant la police à nous arrêter, puisque c'est bien lui qui a troublé l'ordre du public. Les militants de la Lucha n'ont jamais été violents ».

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Il poursuit : « On a introduit une requête tendant à obtenir la réquisition d'information du dossier instruit par l'OPJ auprès du procureur près la Cour d'appel du Maniema, pour que les dossiers soient transférés au parquet général, afin que les activistes soient entendus à leur juge naturel et non les OPJ de l'ANR [L'Agence national de renseignements, Ndlr] et le commissariat provincial qui ont du mal à donner les infractions aux militants, parce qu'ils n'ont rien fait comme infraction. »

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