La tripartite MONUSCO, système des Nations unies et gouvernement congolais a conféré, jeudi 29 février, avec les acteurs locaux et les déplacés internes du village Mikenge, au secteur d'Itombwe, dans les hauts plateaux du territoire de Mwenga (Sud-Kivu).
Cette mission d'évaluation et d'information de la mise en œuvre du plan de transition et du désengagement de la MONUSCO s'est focalisée sur trois points dans une grande réunion.
Vingt-deux personnes ont pris part à cette réunion parmi lesquelles les acteurs locaux, les représentants de l'armée, de la police, de services de sécurité, de la jeunesse, des femmes, des communautés locales toutes tendances confondues.
Le premier point a porté sur l'éventuel retour des personnes déplacés internes dans leurs villages avant le retrait de la MONUSCO de la région.
Le président du comité des déplacés internes, Yoshua basanda, a souligné que ce retour dans les villages d'origine s'avère impossible pour l'instant étant donné la présence des groupes armés dans ces villages.
Il a souhaité l'augmentation de l'effectif des Forces armées de la RDC dans les villages Kibogerwa et Kihanama, dans le secteur d'Itombwe ainsi qu'à Kalingi et Kamombo dans le territoire de Fizi.
Le deuxième point concernait l'aspect humanitaire. La région étant enclavé, la recommandation a été formulée à l'endroit du PNUD de prendre compte du secteur d'Itombwe dans le Programme de 145 territoires pour faciliter la réhabilitation de la route entre Mikenge et Baraka qui se trouve dans un état piteux.
Enfin, le troisième point a porté sur le plan de transition. Les participants ont été informés sur les agences, les fonds et programmes de l'ONU qui effectueront le travail que fait la MONUSCO dans cette région des hauts plateaux après le désengagement de celle-ci.
Les outils qu'utilisent la MONUSCO seront transférés au système de l'ONU pour appuyer le gouvernement, a précisé la mission.
Cependant aucune date de la fermeture de la base de la MONUSCO à Mikenge n'a été annoncée.
La délégation poursuit ce vendredi des consultations à Uvira avec la société civile.