Avec la détermination du 28 mars comme ouverture officielle du dépôt de candidature pour les élections législatives qui approchent, les candidats potentiels se démarquent. Ils s'investissent déjà dans de larges opérations de séduction.
Alors que les ramdams électoraux commencent à se faire entendre, il y a ceux qui ont pris de l'avance par rapport aux autres. Ils s'investissent déjà corps et âme dans leurs précampagnes. En dehors du débat sur les affaires internes de l'IRD (Isika Rehetra Miaraka amin'i Andry Rajoelina) et de la plateforme Firaisankina, les candidats potentiels n'attendent pas l'investiture de leur parti pour se lancer dans les opérations de charme et de séduction des électeurs.
Dans le 4ème arrondissement, le président national du Tanora Miandrandra ny Ho avy (TMH), Désiré Rafidimanana, pressenti candidat de l'administration, s'est livré à des oeuvres sociales et a effectué des descentes sur terrain afin d'aider les habitats sur l'assainissement de certains quartiers de l'arrondissement alors que des formations souhaitent la mise en place d'une plateforme présidentielle pour les législatives et ont également des candidats potentiels dans la même circonscription. Un exercice qu'Émilien Ramboasalama, député en poste du parti Tiako i Madagasikara (TIM), a également suivi même si celui-ci n'est plus le grand favori de la plateforme Firaisankina.
Déjà vu
À Mananjary, le député Mamihaja Charlot du Pro-Siteny a fait sensation depuis quelques semaines. Une impression de déjà vu dans le district de Mananjary. En effet, ses marches dans le pays des Antambahoaka rappellent celles que Siteny Randrianasoloniaiko a effectuées lors des Mihava-Tour durant la période de précampagne de la dernière présidentielle. Le député élu sous l'étiquette « Indépendant » aux législatives de 2019 veut rééditer sa performance. Il dispose déjà d'un Quartier général à Ampasimandrorogna. En face de lui, l'ancienne députée Kathy, membre du groupe parlementaire MAPAR 2 du temps du régime HVM.
Caution
Désiré Rafidimanana et Mamihaja Charlot sont loin d'être des cas isolés. De grandes figures de la Chambre basse n'hésitent pas à exhiber leurs fortunes à quelques mois de la date du scrutin et dans le contexte difficile que traversent les Malgaches. En effet, à entendre les aspirants à la course à Tsimbazaza, la caution de 20 000 000 ariary est leur dernier souci. Ils disposent déjà de trésors de guerre alors que des partis comme l'AREMA restent critiques face à cette décision. « Madagascar est l'un des pays les plus pauvres du monde alors que la caution aux législatives coûte deux fois plus chère que dans les pays développés », a tout récemment soutenu Yannick Ratsiraka tout en indiquant que son parti prendra part aux prochaines élections.