Des sources de la société civile ont dénoncé mercredi 28 février le « banditisme » orchestré par des hommes armés dans la cité de Sake.
Ce pillage est consécutif à la reprise, puis l'intensification des affrontements entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise autour cette entité.
Selon ces sources, plusieurs maisons et biens laissés par la population déplacée sont vandalisés. De plus, des cas de tracasseries et le rançonnement systématique des déplacés se multiplient.
Quelques maisons des habitants de Sake en déplacement dans l'ouest de la ville de Goma se retrouvent avec des portes défoncées, des toitures arrachées et des biens de valeur laissés à l'intérieur pillés, indiquent ces sources civiles.
Les témoignages font état également de pillage par les hommes armés des animaux domestiques, laissés sur place par les déplacés qui sont partis dans la précipitation.
En plus de cette insécurité, certains habitants en déplacement, qui tentent de retourner dans la cité, pour récupérer leurs récoltes laissés en stocks dans leurs maisons, seraient aussi tracassés et parfois rançonnés par les mêmes hommes armés.
Le porte-parole de l'armée n'était pas disponible, toute la matinée de ce jeudi pour apporter des précisions.
Dans une interview accordée à Radio Okapi mercredi le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike avait indiqué que l'armée était au courant de tout ce qui se passe sur le terrain.
Les enquêtes des services habilités en cours devraient donner des précisions sur les véritables auteurs de ces pratiques, qui portent préjudice aux populations civiles déjà fragilisées par les effets collatéraux des combats.