Les habitants de Mavivi-Ngite, une localité située à une dizaine de kilomètres au nord de Beni (Nord-Kivu) sont descendus dans la rue ce vendredi 1er mars pour protester contre la mort d'au moins trois civils tués la veille dans une attaque attribuée aux rebelles des ADF. La tension était palpable et les forces de défense et de sécurité sont intervenues pour rétablir l'ordre public.
L'attaque de la localité de Mavivi-Ngite par des assaillants assimilés aux rebelles des ADF est intervenue jeudi soir, aux environs de 21 heures, heure locale.
Selon des sources locales, les assaillants ont tué entre trois et quatre civils et blessé cinq autres.
Les FARDC et les casques bleus de la MONUSCO sont intervenus pour empêcher la poursuite de l'attaque. Deux femmes parmi les civils blessés ont été évacuées par les casques bleus tanzaniens à l'hôpital général de Beni.
Ce vendredi matin, une vive tension était observée à Mavivi-Ngite. Les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre cette nouvelle attaque des rebelles des ADF. Ils ont érigé des barricades sur la route nationale numéro 4, empêchant ainsi la circulation entre la ville de Beni et la commune rurale d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
La police et l'armée sont intervenus pour lever les barricades et rétablir l'ordre. Des coups de feu ont été entendus sur place.
Il s'agit-là d'une deuxième attaque des ADF en une semaine à Mavivi-Ngite. La société civile locale plaide pour l'intensification des patrouilles de l'armée dans la zone, où des mouvements suspects d'hommes armés non identifiés sont observés depuis quelques jours.
De son côté, la MONUSCO annonce l'intensification de ses patrouilles dans cette partie de Beni.