Congo-Kinshasa: Affaire Okende - L'ASADHO réfute l'interdiction de critiquer l'enquête du parquet concluant au suicide

Jean-Claude Katende, président national de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO) s'est insurgé, ce vendredi 1er mars, contre le fait que les autorités judiciaires aient menacé d'arrestation toute personne qui critiquerait les conclusions de l'enquête affirmant le suicide de Chérubin Okende.

Le président de l'ASADHO a fait cette déclaration à Radio Okapi, au lendemain de l'annonce du Procureur général de la République près de la Cour de cassation des conclusions de l'enquête sur la mort du député national et ancien ministre des Transports et Voies de communication.

Selon Jean-Claude Katende, la mise en garde du procureur démontre suffisamment que les autorités judiciaires « elles-mêmes sont convaincues que personne ne va croire en ce qu'elles ont dit ».

Cet activiste qualifie de ridicule les conclusions de l'enquête du Parquet général de la République près de la Cour de cassation :

« La conclusion que les autorités en charge du dossier Okende ont rendu publique est la plus ridicule qui soit. Le fait que les autorités judiciaires aient menacé toute personne qui critiquerait cette décision, d'arrestation, démontre suffisamment qu'elles-mêmes sont convaincues que personne ne va croire dans ce qu'elles ont dit. Elles ont oublié que la justice appartient au peuple congolais. Et que ce dernier a le droit de pouvoir commenter les décisions judiciaires ».

Il croit que « le jour où le peuple congolais comprendra que la justice est rendue en son nom, ce jour-là, il osera interdire à certaines autorités judiciaires, de se rendre au bureau ; tout simplement parce que celles-ci démontrent suffisamment qu'elles ne sont pas dignes de la confiance que le peuple congolais leur a faite de pouvoir rendre des justices qui renforcent la paix, l'équité et la justice ».

Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a annoncé, lors d'une conférence de presse à Kinshasa jeudi 29 février, que Chérubin Okende s'était suicidé.

Il publiait ainsi le rapport des enquêtes menées sur l'affaire de l'ancien ministre des Transports et voies de communication, retrouvé mort dans sa voiture le 13 juillet 2023 à Kinshasa.

Ensemble pour la République, parti politique dont le défunt était membre, ainsi sa famille biologique ont tout de suite rejeté ces « conclusions scandaleuses », décriant un « déni de justice inadmissible ».

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