Congo-Brazzaville: Musique - Zao de retour sur scène

Sur le thème « Apprendre à vivre avec », le musicien légendaire Zao Casimir a livré un concert caritatif, le 24 février dernier, à l'Institut français du Congo (IFC), afin de soutenir les personnes vulnérables victimes des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Initié par l'organisation non gouvernementale Toutariv, le concert avait pour objectif principal d'être un carrefour de rencontre, un moyen de solidarité culturelle durable mais surtout de récolte des fonds destinés aux victimes d'AVC.

Survivant de cette maladie il y a deux ans, Zao, vedette principale du spectacle, s'était illustré en tant que bête de scène pour exprimer son potentiel artistique, esquissant de légers pas de danse à travers ses titres à succès incontournables : "Lembeka ntimani", "Corbillard", "Adam et Eve", "Moustique", "Soulard" et le tube à succès planétaire " La guerre mondiale" qui lui avait permis de remporter le premier prix au festival de la musique d'Afrique centrale, en 1983.

L'artiste avait profité de l'occasion pour adresser un message, celui d'apprendre à vivre avec, étant donné que l'AVC est une pathologie qui survient de façon brutale, mettant en péril les membres supérieurs et inférieurs, entraînant les pertes de sensibilité ou encore les troubles du langage et conduisant généralement à la perte de la vie. « Je suis un rescapé de cette maladie et je pense qu'il faut qu'on se soutienne, parce que l'AVC ne pardonne pas. On ne sait jamais quand ça peut arriver. Que ceux qui sont déjà atteints aient de l'espoir et gardent le moral et à ceux qui ne le sont pas de s'abstenir. Cependant, je suis honoré d'avoir communié avec le public. Cela est un grand plaisir pour moi de voir le public jubilé », avait-il dit.

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A en croire Sophie Minio, organisatrice de l'événement, « Zao, l'AVC, l'injustice, la solitude que les victimes vivent au quotidien malgré l'amour et l'attention autour des familles, c'est ce côté-là qui m'a beaucoup touché. L'artiste Zao est une personne qui est mentalement forte et, nous avons voulu l'accompagner dans cette lancée pour qu'il garde encore cette énergie qui lui reste sur scène. Avoir un handicap dû à l'AVC ce n'est pas facile mais, il tient bon et c'est ce qui a donné toute cette vibration dans la salle ».

Dans le même contexte, Charlemagne Mayassi, acteur culturel, renchérissait: « Souvent on considère les AVC comme des fatalités. On se dit que tout est fini. Pour l'artiste par contre, au-delà de l'AVC, tout est possible. Il suffit de se prendre en charge, de suivre sa rééducation et continuer la vie sans obstacle ».

Quant à Alex Nzambe, chargé de communication de l'ONG Espace Opoko, « il est important de valoriser les légendes de notre nation. Le vétéran Zao, premier prix Rfi Découvertes en 1982, a vraiment édifié les jeunes sur le fait qu'ils devraient se battre dans la vie, peu importe le combat et, sa montée sur scène est un miracle ! ».

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