Près de cent mille traversent une situation humanitaire critique dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires des
Nations unies (OCHA) rendu public jeudi 29 février
Ces déplacés sont arrivés dans la cité de Minova depuis le début du mois de février 2024, en provenance du territoire de Masisi dans le Nord-Kivu.
Certains sont installés dans des familles d'accueil, d'autres occupent des sites improvisés, des bâtiments ou des écoles.
Vingt-trois établissements scolaires sur les soixante, que compte la cité de Minova, sont transformés en sites d'accueil pour ces ménages qui ont fui les atrocités entre les FARDC et le mouvement rebelle M23.
Les écoles fonctionnelles sont surpeuplées, avec environ 150 élèves par salle de classe.
Cette situation compromet l'accès à l'éducation pour les élèves déplacés et ceux des communautés locales.
Le rapport de OCHA fait aussi état de la dégradation des conditions d'accès aux soins de santé dans les centres de santé de Minova et de Bobandana.
Les structures sanitaires de ces entités reçoivent environ 120 personnes par jour pour des consultations médicales.
OCHA recommande des mesures urgentes de quadrillage, de prévention et de renforcement des conditions d'hygiène dans les sites de déplacés et au sein des communautés hôtes.
Les acteurs humanitaires ont besoin d'accès sécurisé pour apporter assistance aux populations affectées, insiste le rapport de OCHA.
L'axe Minova - Sake, reste la seule route terrestre d'accès à Minova à partir de Goma.