Au Mali, l'atelier de quatre jours sur les préparatifs du futur dialogue inter-Maliens s'est officiellement terminé jeudi.
Le Premier ministre Choguel Maïga et plusieurs membres du gouvernement étaient présents pour la cérémonie de clôture. Les termes de référence du dialogue ont été adoptés par les quelque 350 participants, membres du comité de pilotage ou délégués régionaux. Ils avaient travaillé pendant quatre jours sur l'organisation de ce dialogue, présenté par les autorités de transition comme une solution nationale devant mettre fin aux conflits qui minent le pays.
Quelques corrections, mais aucune modification majeure n'a été apportée aux termes de référence qui ont donc été validés, par acclamation, après les travaux en sous-commissions.
Le dialogue inter-Maliens durera un mois - aucune date n'a encore été fixée - et se déroulera en quatre étapes correspondant à quatre niveaux : communal, régional et ambassades, avant un grand rendez-vous national de cinq jours qui rassemblera jusqu'à 3 000 participants. Les discussions porteront sur la paix et la réconciliation nationale, mais aussi les institutions, l'économie, la sécurité ou la géopolitique.
« C'est une répétition de tout ce qui a déjà été dit »
L'objectif ? « Contribuer à la restauration de la paix ». Les rebelles du CSP, signataires de l'accord de paix de 2015 aujourd'hui rompu, n'ont pourtant pas été invités. De l'avis même de certains participants, cette absence limitera forcément la portée du dialogue à venir.
« Ils ont pris des gens qui ne comprennent rien au problème », déplore un membre du comité de pilotage. Un autre, plus constructif, salue l'implication des déplacés et des réfugiés, les plus à même de donner des pistes pour leur retour. « Je suis venu car ma région est l'une des plus touchées » par le terrorisme, témoigne enfin un participant originaire du centre du Mali.
Il ne se fait cependant guère d'illusions. « C'est une répétition de tout ce qui a déjà été dit », estime-t-il, comme beaucoup d'autres, en référence aux multiples consultations nationales organisées ces dernières années. En tout cas, les plus optimistes veulent croire que la différence résidera dans l'application des futures recommandations.