A Madagascar, les résultats de la « révision annuelle de la liste électorale » ont été dévoilés, hier, vendredi 1er mars. Ce processus qui a lieu chaque année a pour objectif de nettoyer la liste électorale nationale et d'ajouter les personnes jusque-là non inscrites. Une étape importante en cette nouvelle année électorale : en mai, se tiendront les élections législatives, suivies en novembre des élections communales.
Pour Arsène Dama, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Madagascar, cette nouvelle révision annuelle de la liste électorale est une réussite : « On a enregistré un peu plus de 438 000 électeurs de plus, par rapport à la liste qui a fait l'objet de la refonte, arrêtée définitivement le 20 juillet 2023 ». Soit une augmentation de près de 4% du nombre d'inscrits. Sur ses 28 millions d'habitants, le pays compte désormais presque 11 millions et demi d'électeurs.
Processus archaïque ?
Mais ce processus annuel de révision, fastidieux et coûteux, est perçu par beaucoup comme archaïque, et la fiabilité de la liste révisée a été maintes fois critiquée. Si le président de la Céni assure que la révision « a été faite dans les normes », il reconnaît que le procédé devrait être amélioré : « On voulait aller à une vitesse supérieure. Après l'élection communale, au mois de novembre, notre objectif c'est de faire une réflexion pour passer du système actuel à un système biométrique. Mais il faut d'abord faire une étude. Il y aura aussi le côté financier à gérer. Et passer à la biométrie, ce n'est pas seulement la tâche de la Ceni. Il va falloir collaborer avec le ministère de l'Intérieur et coordonner plusieurs activités. Mais ce sera une priorité de notre mandat. On va entamer la démarche à l'issue des élections communales, en fin d'année. »
Quid du rapport de l'UE ?
Le chef de la Céni confirme également avoir bien reçu le rapport d'observation rédigé par les experts électoraux de l'Union européenne (UE) portant sur la présidentielle de novembre : « En ce qui concerne les recommandations qui s'adressent directement à la Céni, nous sommes prêts à y réfléchir », souligne-t-il. Le rapport n'a pas encore été rendu public. « Contractuellement », il appartient au gouvernement de décider ou non d'en communiquer le contenu aux citoyens.
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