La sixième session du Programme des Nations unies pour l'environnement, organe de décision le plus élevé au monde en matière d'environnement, s'est conclut vendredi 1er mars avec l'adoption de quinze projets de résolutions.
Clap de fin pour la sixième assemblée des Nations unies pour l'environnement au Kenya. Depuis lundi, des représentants des États membres de l'ONU négociaient autour des questions climatiques et environnementales.
La directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, a applaudi les résultats de cette semaine. Ils sont selon elle un « pas en avant dans l'effort collectif pour ralentir la triple crise planétaire », celle du changement climatique, de la perte de la biodiversité et de la pollution.
Sur dix-neuf projets de résolutions soumis aux négociations, quinze ont été adoptés. Ils portent sur la protection des océans, la gestion des déchets ou encore de la restauration des terres.
Mais Inger Andersen l'a aussi reconnu : les pourparlers n'ont pas toujours été faciles. Il y a eu des désaccords. Et quatre projets de résolutions n'ont finalement pas été approuvés : notamment ceux concernant la géo-ingénierie solaire et l'économie circulaire.
Des délégués sur place ont dénoncé un manque d'ambition de la part de plusieurs gouvernements. Certains regrettent surtout que l'appel à une transition hors des énergies fossiles, approuvé lors de la COP28, n'ait pas été renouvelé dans la déclaration ministérielle de cette sixième assemblée de l'ONU pour l'environnement.
Enfin, cette semaine était aussi l'occasion pour certains, ONG comme représentants des gouvernements, de rappeler les enjeux du traité mondial contre la pollution plastique dont les négociations sont en cours.
La Somalie se débarasse de ses sacs plastiques
Dans le cadre de cette 6e session de l'Assemblée du PNUE, Nairobi accueillait le sommet des villes et des régions. Les États membres ont pu débattre de la manière de lutter contre le changement climatique, de la perte de la nature, de la biodiversité, et de la pollution et des déchets. Parmi les pays présents figurait la Somalie dont le gouvernement a mis en place il y a tout juste deux ans son premier ministère de l'Énvironnement et le Changement climatique. Et à l'occasion de ce sommet, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud en a profité pour annoncer la fin des sacs plastiques dans son pays.
« Pour ce qui est de la Somalie, je voudrais souligner que nous avons dépassé le stade de la crise climatique, nous en sommes au stade de l'urgence climatique.
Je suis heureux de vous annoncer que notre gouvernement est sur le point de finaliser les derniers points de mesures politiques pour préserver notre environnement. Un point-clé parmi ces mesures va être la nouvelle loi de protection et de gestion de l'environnement que notre gouvernement a ratifié la semaine dernière.
Et nous vous annonçons que nous avons prévu d'interdire l'importation, la commercialisation et l'utilisation de sac en plastique. et ce à partir de juin cette année. Cette mesure va être décisive pour protéger nos habitants et notre environnement de la pollution plastique. »
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