Après la division en deux de l'opposition, les deux blocs s'organisent différemment. Les stratégies adoptées divergent et la solidarité de l'opposition se trouve en péril.

Un duel fratricide. C'est ce qui se passe en ce moment avec l'opposition qui s'est récemment divisée en deux blocs. Si la guerre de leadership est la raison première de la scission du collectif des candidats, les stratégies divergent aussi pour le collectif des Malgaches et la plateforme « Firaisankina ».

D'un côté, il y a Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko et consorts qui basent leur stratégie sur le fait que leur plateforme possède deux anciens présidents de la République et un autre qui est arrivé en deuxième position lors de la dernière présidentielle. De l'autre côté, Hajo Andrianainarivelo, Andry Raobelina et compagnie s'accrochent à l'engouement populaire pendant le «hetsika fotsy» de la période préélectorale de l'année dernière.

Une autre divergence des deux blocs se trouve au niveau de la structure. Le collectif des Malgaches s'appuie sur la collégialité alors que «Firaisankina» est dirigée par Marc Ravalomanana et Siteny Randrianasoloniaiko.

Clashs

Les clashs commencent aussi à émerger entre les anciens compagnons de lutte, avec Rolland Ratsiraka du collectif des Malgaches qui déclare, en début de semaine à Toamasina, que certains veulent à tout prix devenir le chef du groupe alors qu'il avait été convenu depuis le début que la tête de la plateforme se ferait collégialement.

Le patron des pro-Siteny réplique jeudi dernier en disant «qu'un animal sans tête ne peut pas marcher.» Une seule chose réunit les deux blocs de l'opposition : le fait de participer aux prochaines échéances électorales et de briguer la majorité à l'Assemblée nationale. Dans cette éventualité, la situation ne risque pas de s'améliorer avec probablement une lutte pour la désignation du chef de l'opposition ou encore dans la proposition des noms pour le poste de Premier ministre.