Les prix du kilogramme de citron a augmenté d'une manière vertigineuse. Actuellement, il est à 2000 F Cfa sur le marché, alors qu'en période normale, le kilo est cédé à 300F Cfa. Cette hausse est liée à la rareté du produit très prisé par les ménages. Pour cause, les producteurs ont fini de récolter leurs vergers depuis longtemps et il ne reste plus rien dans les exploitations. Pas un seul fruit sur les citronniers. Conséquence : les fermes agricoles sont désertées par les bana banas (commerçants).
« Les commerçants peinent à trouver de grosses quantités. Les gens ont vendu toute leur production. Le prix du kilo a doublé voire triplé en un temps record. Cette situation est récurrente. Chaque année, en cette période, la pénurie s'installe. Nos citronniers ne produisent qu'une fois. Pour qu'il n'y ait pas rupture, il nous faut produire deux fois. Mais cela demande des moyens financiers importants pour honorer les factures trop chères », déplore un producteur.
Dans les marchés, Les étales ne sont pas bien achalandés. Difficile de trouver en quantité cette denrée qui est dans les habitudes alimentaires des Sénégalais. C'est alors la vente au détail qui est privilégiée. Les rares vendeuses qui ont le produit misent sur le profit. Aussi, le prix d'un citron varie entre 100 F Cfa et 150 F Cfa. « Les gens abusent des populations. A chaque fois qu'une pénurie intervient, chacun dicte sa loi. On nous a habitués dans ce pays à ce genre de scénario.
Les pénuries sont les occasions rêvées pour nos commerçants pour faire fructifier leurs affaires », indique un vendeur de café. Cette situation est toutefois contraire à la pénurie de l'oignon considérée par certains acteurs comme « une pratique de véreux commerçants qui s'enrichissent sur le dos des consommateurs en provoquant une prétendue rupture de stock », nous révèle un père de famille. Et avec le mois de Ramadan qui se profile à grands pas, les consommateurs craignent une hausse généralisée des prix.