La journaliste et directrice de la télévision privée 7 tv, Maimouna Ndour Faye, a été victime d'une agression, jeudi soir, devant son domicile. Maimouna Ndour Faye a été poignardée par un individu alors qu'elle rentrait de travail.
Maimouna Ndour Faye, directrice de la télévision privée 7 Tv, a été admise aux urgences de l'hôpital militaire de Ouakam. Selon son collègue Mamadou Awa Ndiaye, interrogé par la TFM, les médecins ont assuré que sa vie est hors de danger, mais qu'elle souffre « atrocement ». Et de poursuivre : « Après son émission, elle est rentrée chez elle. Dès qu'elle est descendue de son véhicule, un individu l'a assommée, traînée et poignardée à trois reprises. Puisqu'elle parlait au téléphone, la personne avec qui elle communiquait, a eu l'intelligence d'appeler ses proches qui sont vite venus à son secours », a expliqué le journaliste sur les circonstances de l'agression.
Condamnations en chaîne
Le président de la République Macky Sall, a condamné, vendredi, l'agression de la journaliste et directrice de la télévision privée 7 TV, Maimouna Ndour Faye, rappelant que « la liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé et respecté en toutes circonstances ». « Je condamne fermement cet acte de violence lâche et inexcusable contre la journaliste Maimouna Ndour Faye. La liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé et respecté en toutes circonstances », a-t-il réagi sur le réseau social X.
Le chef de l'Etat a indiqué qu'aucune forme de violence ne saurait être tolérée, ajoutant que « les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes devant la justice ».Je tiens à lui exprimer tout mon soutien et réitère mon engagement à garantir un environnement sûr et serein pour tous les professionnels des médias dans notre pays », a-t-il déclaré.
De son côté, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a vivement condamné « l'agression criminelle » Dans un communiqué, le CDEPS, à travers son président Mamadou Ibra Kane, dit avoir appris « avec consternation, l'agression criminelle » contre Maïmouna Ndour Faye, dénonçant une « volonté manifeste de tuer » et « une nouvelle escalade contre la liberté de presse, particulièrement depuis les évènements de mars 2021 jusqu'à ce jour ». M. Kane a relevé que, « dans le Sénégal d'aujourd'hui, les journalistes et les techniciens des médias sont systématiquement réprimés, y compris par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ou des nervis à la solde de lobbys politiques ». Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal estime par ailleurs que « les hommes de médias, qui expriment des positions contraires à celles des partis politiques, pouvoir comme opposition, sont en danger ». L'instance patronale souligne de même que les journalistes et techniciens des médias ne sont pas des hommes ou femmes politiques mais plutôt des personnes qui donnent la bonne information de « manière libre et indépendante ».
Elle rappelle que « c'est grâce à des médias libres et indépendants que le Sénégal a pu réaliser deux alternances politiques, en 2000 et 2012 ». Face à la gravité de la situation, le CDEPS appelle enfin toutes les forces vives de la nation à faire front commun pour lutter contre « la répression de la liberté de la presse et de la liberté d'expression ».