Un important projet pétrolier d'oléoduc lie le Bénin et le Niger. C'est l'objet premier de la mission dite « d'opérationnalisation de la station terminale », mais il n'est pas exclu que le sujet de la frontière encore fermée côté nigérien soit évoqué.
Officiellement, la douane nigérienne est à Cotonou depuis ce dimanche et jusqu'au 9 mars pour parler de l'oléoduc qui va acheminer le pétrole d'Agadem au Niger vers la station terminale de Sèmè Kpodji, côté béninois.
Les enjeux économiques sont énormes pour les deux pays : la production annoncée est de 90 000 barils par jour.
Les sanctions économiques sont levées même si elles ne touchaient pas le pétrole et le chef de l'État béninois Patrice Talon a exprimé plusieurs fois son désir de normaliser ses relations avec le Niger.
La délégation nigérienne est composée de cinq hauts gradés de la douane en charge entre autre de la réglementation, de la coopération, du contrôle, de la facilitation du partenariat économique.
Pour cette mission dite de prospection, l'agenda prévoit des séances de travail, des rencontres, des visites de sites afin que les deux parties expriment leurs attentes.
Une source indique que des questions connexes peuvent être évoquées. Or, il y a un sujet majeur côté béninois qui attend règlement, c'est la réouverture de la frontière terrestre côté nigérien. Beaucoup d'observateurs estiment que vu les fonctions qu'occupent les membres de la délégation, ils ont le profil pour en parler. Reste à voir s'ils en ont reçu le mandat.