Quand l'exploitation du gisement d'uranium de Madawela, situé dans le Nord du Niger, va-t-elle pouvoir commencer ? C'est la question posée par la société civile d'Arlit. Cette organisation locale - qui attend ses retombées économiques pour la région, près d'une dizaine d'années après l'arrivée de la société canadienne Goviex - adresse un courrier en ce sens au ministère nigérien des Mines.
En juillet 2019, Mahamadou Issoufou, alors président du Niger, se rend à Madawela pour poser la première pierre du complexe industriel et ce, trois ans et demi après que la société canadienne Goviex a obtenu l'autorisation d'exploiter ce gisement d'uranium, à quelques kilomètres d'Arlit.
Depuis, « l'étude d'impact environnemental a été mise à jour », affirme l'ONG Aghirinman mais l'exploitation n'a toujours pas commencé, regrette son président qui signe un courrier pour interpeller le ministère des Mines sur ce délai.
« De report en report, on continue à trainer, alors que la jeunesse de notre région attend des emplois », explique Almoustapha Alhacen. « Nous voulons profiter de nos ressources et des retombées économiques », ajoute le président de l'organisation.
Interrogée sur les préoccupations de la société civile d'Arlit, Goviex Niger affirme que le projet « se concrétise avec diligence » et cite la publication, il y a un an, de l'étude de faisabilité ; le renouvellement de l'étude d'impact environnemental ou encore la recherche de soutiens financiers.
La société minière ajoute que les opérations ont été rendues plus difficiles par les contraintes logistiques, l'année dernière, et que les prix de l'uranium n'ont atteint que récemment les niveaux nécessaires au démarrage du projet.