« Je demande à mes frères Mobondo qui sont en train d'opérer dans le territoire de Kwamouth au Mai-Ndombe et dans le territoire de Bagata dans la province du Kwilu, de cesser le feu». Ce message de paix a été lancé vendredi 1er mars à Radio Okapi par Samuel Mbumweni Onsam, chef du groupement Mukulu dans le secteur de Lukamba (territoire de Gungu), récemment copté comme député à l'assemblée provinciale du Kwilu.
Samuel Mbumweni explique que la milice Mobondo, qui est partie d'une « mésentente sur le problème de terre », met en difficulté la province du Kwilu qui n'est pas développée :
« Alors aujourd'hui, si nous voyons notre province du Kwilu, d'abord il n'y a pas de développement. C'est pourquoi je demande à mes frères, qui sont appelés les Mobondos, de cesser le feu. Puisque s'ils ne cessent pas le feu, notre province sera toujours en difficulté ».
Selon lui, ce conflit asphyxie la ville de Bandundu, puisqu'« il n'y a pas moyen de circuler pour aller à Kinshasa, les véhicules ou les bus n'entrent pas à Bandundu. Tout ça c'est à cause des Mobondo ».
Le député provincial Mbumweni souhaite que la paix règne au Kwilu. C'est pourquoi il invite aussi toute la population locale à la cohabitation pacifique.
Devant la presse en mai 2023 à Kenge, le ministre provincial de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières du Kwango, Noël N'lumbu Nteba, expliquait que les " Mobondo " étaient des miliciens qui avaient combattu lors du conflit sanglant entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Ils se sont ensuite retranchés à Batshongo au Kwango, où ils se sont transformés en voleurs à main armée. Le conflit s'est étendu au Kwilu et sur le plateau de Bateke à quelques encablures de Kinshasa, faisant plusieurs morts des dégâts matériels importants.