La semaine dernière, le chef de l'État congolais Denis Sassou Nguesso a donné le coup d'envoi des travaux de construction de la première université hors de Brazzaville, près de Pointe-Noire, la capitale économique, au sud du pays. L'université de Loango, qui sera abritée sur un site de de 280 hectares, aura à terme une filière de formation aux métiers du pétrole et du gaz.
Après avoir assisté à la pose de la première pierre et à un rituel des chefs traditionnels, sous la menace de la pluie, Adolphe, chef de famille, s'abrite sous une tente. Il imagine déjà comment cette université pourra soulager les peines des futurs bacheliers de la zone.
« Nos enfants seront chez eux à Pointe-Noire. Ils n'iront plus à Brazzaville. Nous avions peur surtout pour nos filles isolées à Brazzaville. On ne savait pas ce qu'elles pouvaient subir. Maintenant que tout va se passer à Pointe-Noire, nous sommes contents. Longtemps on a décrié cela : pourquoi tous les enfants de Pointe-Noire doivent aller étudier à Brazzaville, alors qu'on pouvait bien nous construire une université ? Dieu a exaucé notre voeu », confie-t-il.
Former les métiers du gaz et du pétrole
Il s'agira de la première université publique implantée en dehors de Brazzaville, à 20 kilomètres de Pointe-Noire. Les travaux ont été confiés à deux sociétés chinoises. L'université de Loango sera également le premier établissement du pays à former les cadres dans les métiers du pétrole et du gaz.
Son architecture est présentée par Oscar Otoka, délégué général aux grands travaux : « Le programme à moyen terme de cette université prévoit la construction des bâtiments : l'Institut supérieur du pétrole, gaz, mines et énergie ; l'Institut supérieur des sciences et techniques de la mer, transport et logistique, l'Institut supérieur d'agronomie, foresterie et écologie ; puis l'Institut supérieur des arts et métiers », a-t-il détaillé.
À ces quatre instituts, il faut ajouter quatre facultés et deux écoles supérieures. La capacité d'accueil sera de 20 000 étudiants. Les travaux vont durer 29 mois, pour un coût total de 48 milliards de francs CFA.